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mardi 3 décembre 2024

Liban : Israël viole le cessez-le-feu, Netanyahu humilie encore Macron sur la scène internationale

 6 jours ont passé depuis le cessez-le-feu signé entre le Liban et Israël. Pourtant, Netanyahu l’a violé plus de 50 fois. 52, selon le décompte du Quai d’Orsay au 1ᵉʳ décembre. « L’armée israélienne a interdit aux habitants d’une soixantaine de localités de retourner chez eux  et n’hésite pas ouvrir le feu en direction des contrevenants », décrit RFI. Survols par des drones, ratissage territorial, avertissement aux réfugiés de ne pas rentrer chez eux… Les formes de violations sont multiples.

Ce faisant, le criminel de guerre Netanyahu inflige une profonde humiliation à Emmanuel Macron. Que la France accorde l’« immunité » envers le Premier ministre israélien, malgré les mandats d’arrêts émis par la Cour Pénale Internationale, était une des conditions pour signer l’accord de cessez-le-feu. Emmanuel Macron devait choisir entre le coup de com’ et le déshonneur, il reste complice de Netanyahu et se couvre, une fois de plus, de déshonneur. 

Liban : comment Israël se rend coupable de violation d’un cessez-le-feu fragile et précieux

Lorsqu’un cessez-le-feu est décrété, il doit être respecté, n’est-ce pas ? Que nenni, en ce qui concerne Netanyahu et ses alliés. Depuis bientôt une semaine après sa signature, le Quai d’Orsay a décompté plus de 50 violations de ce dernier par Israël. « Des drones ont survolé Beyrouth et sa banlieue sud à basse altitude samedi 30 novembre, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve. […] L’artillerie israélienne a tiré cinq obus sur la localité côtière de Naqoura, qui abrite le QG des Casques bleus de la Finul », explique RFI.

Un village situé à côte de Saïda, à moins de 50 kilomètres de la capitale, a également été visé. Les tirs réguliers de l’armée israélienne empêchent les réfugiés libanais de rentrer chez eux. Une soixante de villes et villages sont concernés.

Des sources politiques et militaires libanaises soutiennent qu’Israël veut imposer sa propre vision de l’accord du cessez-le-feu. L’accord ne donne pas à Israël une liberté d’action au Liban. Pourtant, Israël soutient qu’une annexe de l’accord, signée avec les États-Unis, lui accord pourtant ce droit. « Or, le Liban n’est pas signataire de cette annexe et ne s’estime par concerné par son contenu qui constitue, selon lui, une violation de sa souveraineté nationale. », détaille RFI. 

Les violations du cessez-le-feu par Netanyahu humilient Emmanuel Macron et la France sur la scène internationale, une fois de plus

Revenons quelques jours en arrière. Mercredi dernier, le ministre des Affaires étrangères défend l’« immunité » de Benjamin Netanyahu, suite à l’émission du mandat d’arrêt de la CPI contre lui. Depuis de longs mois, nous dénonçons dans nos colonnes la complicité de la France vis-à-vis des massacres menés par Netanyahu en Palestine et au Liban. Une telle position, pour ne pas dire qu’elle est attendue, reste au mieux peu surprenante.

Pourtant, Michel Barnier affiche une volonté claire d’appliquer le droit international. Interrogé à ce sujet lors des Questions au gouvernement le 26 novembre (la veille donc), il assure à l’Assemblée nationale que la France « appliquera rigoureusement, comme elle l’a toujours fait, les obligations qui lui incombent au titre du droit international ». Alors pourquoi finalement assurer l’immunité au Premier ministre israélien ? En réalité, Emmanuel Macron a cédé à la pression du criminel de guerre Netanyahu.

La seule façon pour que Netanyahu accepte un cessez-le-feu, avec la France présente à la table des négociations, était que la France lui accorde l’immunité, malgré les mandats d’arrêts émis par la CPI. Abject. Emmanuel Macron, voulant sûrement redorer son image sur la scène internationale, a jeté à la poubelle les engagements internationaux de la France juste pour être sur la photo finale de l’accord. Résultat : un cessez-le-feu au bord de l’implosion, avec plus de 50 violations de la part d’Israël, bientôt une semaine après sa signature.

Le chef de l’État paye cher aujourd’hui son soutien inconditionnel à Netanyahu après avoir martelé « le droit d’Israël à se défendre ». Parce qu’il n’a jamais décrété un embargo sur les armes livrées à Tsahal, reconnu l’État de Palestine ou encore lutté pour suspendre l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, il en est réduit à vouloir peser dans le jeu des Nations… au prix d’un totem d’immunité pour un cessez-le-feu bafoué. Faute de véritables pressions politiques, la France n’est pas respectée sur la scène internationale. Emmanuel Macron devait choisir entre le coup de com’ et le déshonneur, il reste complice de Netanyahu et se couvre, une fois de plus, de déshonneur.

Sources:linsoumission.fr ( Nadim Février)












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