Après avoir été battu aux européennes, aux législatives et par la
censure de Michel Barnier, Macron fait rebelote. François Bayrou, l’un
de ses fidèles depuis 2017, a été nommé Premier ministre, marquant la
fin d’une semaine de feuilleton macroniste visant à diviser le Nouveau
Front Populaire. Ardent défenseur du 49.3 qu’il qualifie de «
sauvegarde du régime parlementaire » et de la réforme des retraites jugé «
indispensable
», François Bayrou est un ancien combattant de la guerre sociale
macroniste. Membre d’un groupe ultra-minoritaire (MODEM), composé de 36
députés – Barnier en avait 47, il a déjà sa feuille de route établie :
poursuivre coûte que coûte les politiques macronistes rejetées par la
victoire du NFP en juillet dernier.
Marine Le Pen le cajole déjà
pour garantir ses politiques racistes, comme elle l’avait fait pour
Barnier en le maintenant en vie trois mois avant de lâcher l’affaire
sous pression de sa base. Seuls les insoumis se sont prononcés
clairement pour censurer le nouvel usurpateur de Matignon. « Deux choix s’offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure », a déclaré Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis. Pour Manuel Bompard, coordinateur LFI, ce « bras d’honneur à la démocratie » conduit nécessairement à la censure : « Faire tomber Bayrou, ce sera donc faire tomber Macron. Nous déposerons une motion de censure ! ».
Une
ligne cohérente avec la colère qui gronde dans le pays et les appels en
série pour la démission d’Emmanuel Macron, comme l’exige 64 % des
Français. Notre brève.
« La
nomination de Bayrou est un nouveau bras d’honneur à la démocratie.
Faire tomber son gouvernement, c’est faire tomber Macron ! »