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samedi 28 décembre 2024

Génocide à Gaza – Plus de 225 000 tués d’après The Lancet

 Gaza. 225 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, d’après les estimations établies à partir de l’étude de The Lancet, l’une des revues médicales les plus connues mondialement. Soit près d’un Palestinien sur dix. Depuis sa publication début juillet, l’étude de The Lancet est chaque jour confirmée par l’intensification du génocide à Gaza. Ce vendredi 27 décembre, l’armée israélienne a mené un nouveau raid contre un hôpital, celui de Kamal Adwan, au nord de Gaza, tuant plus de 50 Palestiniens dans un bâtiment à proximité. Ecoles, hôpitaux, infrastructures publiques, chaque mètre carré de Gaza est la cible de l’armée génocidaire de Netanyahu, criminel de guerre sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.

Sous les décombres et dans les hôpitaux, les morts indirects sont légion. « Dans les conflits récents, ces décès indirects sont de trois à quinze fois plus nombreux que les décès directs. » explique The Lancet. En juillet, l’estimation de la revue médicale de 186 000 tués se basait sur le bilan des 37 396 palestiniens recensés comme tués. En décembre 2024, partant du bilan de 45 000 décès signalés, il est vraisemblable d’estimer que jusqu’à 225 000 Palestiniens, voire plus, ont été victimes du génocide.

L’ONU, Amnesty International ainsi que le Pape ont reconnu les caractéristiques du génocide à Gaza. Que fait la France sous Emmanuel Macron ? Le nouveau Gouvernement de complices du génocide – Valls, Bergé, Lecornu en tête de gondole – ne prendra certainement pas les mesures urgentes pour faire taire les armes. En refusant de reconnaitre l’Etat de Palestine, de décréter un embargo sur les armes et de suspendre l’accord UE/Israël maintenant en vie son économie et son armée, le Gouvernement Bayrou a déjà du sang sur les mains.

Les morts indirects, l’angle invisible du génocide à Gaza

« J’ai soigné Abeer, mort par manque d’insuline aux urgences à Gaza. Faute d’insuline et d’alimentation adaptée – dont l’acheminement est bloqué par l’armée israélienne – Abeer est donc mort de la guerre. Pourtant la référente du ministère de la santé ne l’a pas compté dans le bilan. ». En février dernier, l’infirmière Imane Maarifi, de retour de Gaza, expliquait à l’Insoumission comment le bilan du génocide à Gaza est considérablement sous-estimé par les décomptes rendus publics. Citant le cas d’une jeune Palestinienne, Abeer, Imane Maarifi expliquait que les cas de ce type sont légion. « Un civil qui arrive avec une jambe arrachée à l’hopital et décède de ses blessures ne sera pas comptabilisé‘ », explique t-elle.

Ce vécu, la célèbre revue médicale The Lancet l’a confirmé au début du mois de juillet 2024 : « Lors des conflits récents, le nombre de décès indirects est de trois à 15 fois supérieur au nombre de décès directs », peut-on lire dans l’article de la revue britannique, qui arrivait au chiffre de 186 000 par un facteur multiplicateur choisi dans une fourchette basse. « En appliquant une estimation prudente de quatre décès indirects pour un décès direct aux 37 396 décès signalés, il n’est pas invraisemblable d’estimer que jusqu’à 186 000 décès, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza », concluent les auteurs. Soit, en juillet, 7,9 % de la population de Gaza, soit 2 375 259 personnes.

À terme, il est question de morts indirects, « compte tenu de l’intensité de ce conflit ; des infrastructures de soins de santé détruites ; de graves pénuries de nourriture, d’eau et d’abris ; l’incapacité de la population à fuir vers des lieux sûrs ; et la perte de financement de l’UNRWA, l’une des très rares organisations humanitaires encore actives dans la bande de Gaza », écrit The Lancet. « Même si le conflit prend fin immédiatement, expliquent les auteurs du texte, il y aura encore de nombreux décès indirects dans les mois et les années à venir, dus à des causes telles que les maladies reproductives, transmissibles et non transmissibles. »

Six mois de massacres plus tard, le bilan du génocide n’a fait que s’empirer. 45 000 Palestiniens sont signalés comme tués, éventrés sous les bombes du génocide, écrasés par des chars ou massacrés par des tirs de snipers.

D’après la même méthode de juillet utilisé par The Lancet, l’estimation des morts du génocide s’élève désormais à 225 000 Palestiniens tués.

En France, un nouveau gouvernement de génocidaire est aux manettes

En France, pas une semaine ne passe sans qu’un militant de la paix ne soit réprimé ou convoqué au commissariat pour « délit d’apologie du terrorisme ». Des personnes sont interpellés, parfois jugées et condamnés. Ce fut le cas du secrétaire de la CGT du Nord, condamné à de la prison avec sursis pour avoir dénoncé le génocide à Gaza après avoir publié un tract. En novembre, l’ONU a mis en cause le Gouvernement français pour la deuxième fois en raison de la diminution des libertés publiques. Une alerte restée sourde à l’oreille d’autorités alignées sur Benjamin Netanyahu.

La semaine dernière, l’Insoumission s’entretenait avec une militante de l’AFPS41, qui, à Blois, a été convoqué au commissariat pour avoir pris la parole en manifestation en défense de Gaza. « Une fois arrivée au commissariat, j’ai appris qu’il s’agissait d’une garde-à-vue pour apologie du terrorisme. Il s’agit d’une procédure d’intimidation comme cela a été le cas contre Rima Hassan, Mathilde Panot et bien d’autres militants et militantes pour la paix et le droit international depuis un an. » explique t-elle après sa convocation.

Les Gouvernements Macron qui se succèdent continuent d’instaurer terreur et censure, en quête d’intimidation, à toute personne protestant contre les tueries. Le nouveau Gouvernement Bayrou s’inscrit dans cette continuité comme l’atteste sa composition.

Sébastien Lecornu, reconduit au ministère des armées, est un complice actif. Fin octobre 2023, 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs (type M249 et FN Minimi) ont été exportés vers l’armée de Netanyahu. Réponse de Lecornu ? Il s’agirait de « pièces destinées à être réexportés par l’État d’Israël »;Comprendre : les pièces reçues seraient renvoyées par Netanyahu à un autre État… Une réponse sidérante qui ne dupe personne. La parjure Aurore Bergé, qui voulait empêcher l’eurodéputée LFI Rima Hassan d’exercer ses fonctions au Parlement européen, a été reconduite ministre. Et on ne présente plus le bagage de Manuel Valls, cette « personnalité kamikaze » (dixit Bayrou) qui assume son soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël et s’est opposé au jugement de la Cour internationale de justice dans une tribune publiée le 14 janvier et honteusement intitulée « J’accuse ».

Pour aller plus loin : « Enfer sur terre » : après son passage à Gaza, le témoignage poignant d’une humanitaire de l’ONU

Certains membres du Gouvernement sont complices par le silence et l’inaction. D’autres le sont en s’activant pour réprimer sans relâche tout protestataire contre les massacres, fidèles à leur alignement sur la politique du criminel de guerre Netanyahu. Tous sont de fait complices du crime par leur présence dans une composition gouvernementale dont la feuille de route est claire : ne rien faire pour que se taise les armes, pour préférer fournir les cartouches à ceux qui les utilisent dans un génocide qui change le cours du siècle. Les insoumis, les seuls à s’être référés avec constance au droit international pour faire taire les armes, ont raison de vouloir censurer au plus vite cette clique. Chaque jour d’existence de ce Gouvernement est un jour de plus où la France ne parle plus au monde, manque à son devoir d’humanité en couvrant un génocide et en lui permettant de continuer, préférant la loi du plus fort à la loi du plus humain.

Sources:Sylvain Noël(Linsoumission.fr)


















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