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mardi 4 février 2025

350 000 sans-abris, 735 morts dans la rue : ce dernier rapport alarmant sur le mal-logement en France

 

Année après année, la crise du logement s’aggrave. En 2024, L’insoumission vous faisait déjà le bilan du rapport de la Fondation pour le Logement des Défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre, le changement de nom officiel a eu lieu fin janvier 2025). En 2025, après sept années de macronisme, les chiffres sont bien pires (voir le détail). Le pays compte désormais 350 000 sans-abris, contre 330 000 l’année dernière. 735 personnes sont mortes dans la rue en 2024. Les ménages ont de plus en plus froid chez eux. 2,7 millions d’entre eux sont en attente d’un logement social : un record.

Dans le même temps, l’offre locative sociale disponible a baissé : – 19 % depuis 2016. De leur côté, les expulsions de locations par la force publique ont augmenté de 17 % en un an. Le budget ultra-austéritaire de François prévoit une baisse d’1,6 milliard d’euros de crédits budgétaires pour le logement. Dès lors, ceux qui ne votent pas la censure contre Bayrou et son budget seront complices de la politique de mal-logement macroniste. Notre article.

« La France s’enfonce dans la crise du logement » : un nouveau rapport accablant

Les derniers chiffres sur le mal-logement sont édifiants. Comme chaque année, la Fondation pour le Logement des Défavorisés réalisé un travail très précieux pour aider à comprendre la réalité de cette crise dont la France ne sort toujours pas. « La France s’enfonce dans la crise du logement », insiste le rapport dès son introduction.

Cette crise s’aggrave dans un contexte de pauvreté grandissante. En 20 ans, le patrimoine des Français les moins fortunés a diminué de moitié. Celui des 10 % les plus riches a doublé. Reprenant le chiffre du collectif « Les Morts de la Rue », la Fondation rappelle que 735 personnes sont mortes dans la rue en 2023. Nous vous le révélions dans nos colonnes : sous Macron, au moins 4 352 sans-abris ont été tués à cause de son inaction politique. Le nombre de personnes sans-domicile fixe est en hausse. 350 000 en 2024, un record ! Elles étaient 330 000 en 2023, 300 000 en 2020, 143 000 en 2012…

La France compte 2,7 millions de ménages en demande de logement social. Parfois, l’attente peut durer 10 ans. 82 000 logements ont été financés en 2023. En 2016, il y en avait 124 000. Cette baisse de financements s’accompagne en parallèle d’une baisse de logements sociaux attribués : 393 000 en 2023 contre plus de 500 000 entre 2015 et 2017. En cause ? Les politiques appliquées depuis 7 ans.

Pour aller plus loin : Sous Macron, au moins 4 352 sans-abris ont été tués par inaction politique

Mal-logement : la double-peine pour les personnes en situation de handicap

20 après la grande loi sur le handicap, la Fondation pour le Logement des Défavorisés a voulu se pencher sur son bilan, notamment sur les questions de logement. Spoiler : il est amer. De combien de personnes parle-t-on ? Pour 2021, plus de 8 millions de personnes vivant à domicile déclarent une limitation sévère ou une restriction dans les activités quotidiennes. Sur la même année, 26 % vivent sous le seuil de pauvreté, contre 14 % pour les personnes valides.

Toutefois, « il est difficile de connaître le nombre exact de personnes en situation de handicap privées de domicile », reconnaît la Fondation dans son rapport. Elle note néanmoins que « 10 % des adultes à la rue nés en France étaient bénéficiaires de l’AAH », selon les chiffres de 2021 ; en 2020, 30 à 50 % des personnes à la rue souffraient d’un handicap psychique.

Sur le logement, le RN se moque du monde

Comme sur de nombreux sujets, le RN se drape dans l’opposition au pouvoir macroniste et à son néolibéralisme. Mais dans ses votes qu’il pense anodins et non-surveillés, et dans les moments où il peut toucher le pouvoir du bout de doigts, il montre sa vraie nature : au service des plus riches, sans considération pour les plus précaires. En 2022, le RN avait voté main dans la main avec La République en Marche… contre le gel des loyers.

Leur obsession de toujours ? L’immigration. Ce matin, Marine Le Pen n’a pas pu s’empêcher de remettre une pièce dans la machine, fustigeant une soi-disante « poursuite d’une immigration de masse qui aggrave la pression sur le logement social et le parc locatif privé des classes populaires ». Vraiment ? François Piquemal, député LFI, spécialiste de ces questions, lui a répondu par un argument acéré. Citant les chiffres de l’INSEE, il lui rappelle que « les étrangers ne représentent que 12 % des habitants du parc public, et 19 % en incluant les immigrés, dont une grande partie possède la nationalité française », bien loin de sa réalité alternative.

François Piquemal de conclure : « Lors des législatives, votre programme logement tenait en une page, alors que nous avons formulé des centaines de propositions. Vous avez systématiquement voté contre nos textes protégeant les locataires et vous ne mentionnez jamais les véritables enjeux : construction, rénovation urbaine, lutte contre la spéculation immobilière ou réquisition des logements vacants ». Sans parler, de la non-censure annoncée du gouvernement Bayrou par le RN, réduisant les crédits budgétaire pour le logement d’1,6 milliard d’euros.

Sources:linsoumission.fr (Nadim Février)





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