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mardi 17 septembre 2024

Dans la France de Macron, la précarité étudiante atteint des sommets (part1)

 

Précarité étudiante. Ce 12 septembre paraissait l’édition 2024 du baromètre de la pauvreté et de la précarité IPSOS/Secours populaire. Sans malheureusement beaucoup d’étonnement, on y apprend que dans la France de Macron, la précarité atteint des niveaux records. 47 % des Françaises et Français éprouvent ainsi des difficultés à payer leur facture d’électricité (+2 % par rapport à 2023, un record) ; 29 % peinent à disposer d’une mutuelle de santé (+3 % par rapport à 2023, un record) ; 38 % ont du mal à payer leur logement (+4 % par rapport à 2023), et un adulte sur trois se prive de repas.

Parmi les premières victimes de cette situation se trouvent les étudiants, population au pouvoir d’achat logiquement limité. En 2024, près de 20 % d’entre eux ne mangent pas à leur faim. Les files d’attente devant les distributions alimentaires ne désemplissent pas. Bien souvent, le cumul emploi/étude ne peut rien face au mal-logement, au renoncement aux soins médicaux, et à la détresse psychologique.

La situation est catastrophique pour les étudiantes et étudiants du pays. « Je me rationne chaque semaine, et je dois recourir à l’aide alimentaire en permanence. Est-ce que j’irais manifester ce samedi contre Macron ? Oui, clairement, c’est lui qui nous rackette ! » confie Sarah au micro de l’Insoumission.fr, interrogée sur l’appel à manifester des organisations de jeunesse ce samedi 21 septembre. Notre article.

Les chiffres toujours plus alarmants de la précarité étudiante

En 2023, il y a près d’un an jour pour jour, nous vous présentions les chiffres glaçants de l’enquête Cop1/IFOP au sujet de la précarité étudiante en France. Y était notamment fait le constat que 36 % des étudiants avaient déjà renoncé à une aide médicale, que la moitié d’entre eux avait déjà sauté un repas, et que 43 % des étudiantes avaient déjà renoncé ou reporté une consultation gynécologique. Un an plus tard, les enquêtes et études se multiplient pour témoigner de la situation catastrophique dans laquelle est plongée la jeunesse étudiante du pays.

Pour aller plus loin : 1 étudiant sur 2 vit avec moins de 100 euros de reste à vivre : les chiffres chocs de l’étude Cop1/IFOP

Sur le plan de l’alimentation, une consultation de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) démontre que 19 % des étudiants ne mangent pas à leur faim. Même son de cloche du côté de l’association d’aide alimentaire Linkee dont le rapport 2024 souligne que 54 % des étudiants bénéficiaires de son action sautent régulièrement un repas (contre 43 % en 2021 et 2022), et que la moitié vit avec moins de 50€ de reste à vivre par mois.

Une étudiante témoigne ainsi : « Je saute des repas (matin ET soir) et mange en dose réduite car la nourriture est le seul endroit où je peux faire des économies. »

Au moins aussi gravissime, les étudiantes et étudiants renoncent à se soigner faute de moyens. Ainsi, le rapport Linkee souligne que 54 % des étudiants interrogés ont dû renoncer à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois pour des raisons financières. Auprès de France Inter, une autre étudiante témoigne : « Au niveau de la santé, je me néglige beaucoup. Je n’ose même plus aller voir un médecin parce que je sais que s’il me demande d’avancer [de l’argent] je ne pourrai pas ».

Grande oubliée de nombre de débats, la détresse psychologique est un autre fardeau qui accable les étudiants. En mars 2024, une étude de l’université de Bordeaux souligne ainsi que 41 % d’entre eux présentent des symptômes dépressifs.

A suivre: Dans la France de Macron, la précarité étudiante atteint des sommets(part2)









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