Il y a 50 ans:11 Septembre 1973.

 Je me souviens des premières informations,des premières images du coup d’état du dictateur Augusto Pinochet contre le régime du président socialiste Salvador Allende,puis de la chasse aux militants de gauche,la torture,les exécutions sommaires,les disparitions et la découverte de la main de la CIA et ses basses oeuvres dans ce putsch.le général Augusto Pinochet, est connu pour ses multiples atteintes aux droits de l'homme (plus de 3 200 morts et « disparus », autour de 38 000 personnes torturées, plusieurs centaines de milliers d’exilés.En ce jour anniversaire tragique il me revient les années 1976 et 1977 période où en voyage au Pérou et en Bolivie j’ai côtoyé certain de ces militants de gauche fuyant la répression qui caché au fond d’un bus en pleine cordillère des Andes s’échappaient furtivement par la porte arrière à l’approche d’un contrôle d’un barrage militaire,sachant que comme bon nombre de leurs camarades leurs engagement à gauche les mèneraient à la torture puis à leurs disparitions.J'ai suivi  leur exil en France,en région parisienne exactement où l’association culturelle à laquelle j’appartenais par l’intermédiaire d’un groupe de musique a accueilli ces réfugiés Chiliens au cours d’une soirée mémorable.Il me reste ce mot espagnol teinté d’amitié et de solidarité et de fraternité.Ce mot de camarade de lutte, d’émancipation:’’Compagēros’’.La dictature de Augusto Pinochet fut aussi le laboratoire d’une politique économique inspirée par des conceptions économiques de Milton Friedman et appliquées par les Chicagos Boys  Pendant une décennie ils ont utilisé les chiliens comme des cobayes pour diverses expériences économiques.La dictature se chargeant d’écraser les réticences ce qui les dispensaient d’avoir à se préoccuper d’éventuels coûts sociaux.l'économiste Ricardo Ffrench-Davis, qui a étudié à Chicago en même temps que les pères des réformes chiliennes,se montre critique.il souligne "une désindustrialisation, deux graves récessions (1975 et 1982), de faibles investissements productifs, de forts investissements spéculatifs, une détérioration du système éducatif, ainsi qu'une baisse des investissements publics dans la santé, une hausse du chômage ».On a comme l’impression que la France est un copié collé de cette situation chilienne sous la dictature.C’est un référendum de 1988 qui met fin à la dictature de Augusto Pinochet.En 2019 Manuel Delano souligne que la croissance a plus que doublé depuis l’avénement de la démocratie par rapport à la dictature.

Hommages à ces femmes et ces hommes qui ont lutté contre la brutalité sanglante d’un régime dictatorial pour que le peuple Chilien dans toute sa diversité politique,culturelle,religieuse puisse vivre dans la dignité.Hommage aujourd’hui aussi à celles et ceux qui partout dans le monde s’engagent pour une meilleure humanité,une meilleure fraternité et une meilleure répartition des richesses.