Les sayanim - informateurs en hébreu
- sont des Juifs de la diaspora qui, par "patriotisme", acceptent de
collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions
sionistes. Leur nombre en France se situerait, selon les auteurs, autour
de trois mille.Jacob Cohen est un écrivain juif marocain. Il est polyglotte et voyageur, militant
antisioniste, anciennement traducteur et enseignant à la faculté de
droit de Casablanca.
Né au Nouveau Mellah de Meknès, Jacob Cohen a fréquenté l'école primaire
Talmud Torah de Meknès, l'école de l'Alliance Israélite de Meknès, le
lycée-yeshiva du Marshan à Tanger où il a passé deux ans puis la
terminale au lycée Moulay Ismaïl de Meknès où il obtient son
baccalauréat.
Dans le traitement de l'information depuis le 7 Octobre concernant le conflit Israélo Palestinien beaucoup se sont interrogé sur le deux poids deux mesures réservé à ce conflit.Cette interrogation n'est pas nouvelle car régulièrement des facultés,des universités subissent des pressions de la part d'organisations sionistes ou d'associations juives communautaires afin que les conférences afférent la Palestine ne puissent se dérouler au motif fallacieux qu'elles généreraient des troubles à l'ordre public.
Qui se rappelle qu'en 2013 une institution culturelle a dû être protégée par la police en plein
Paris, pour échapper aux attaques, aux menaces, à la censure. Ce fut le Jeu de Paume, un établissement public consacré à la
photographie, situé en plein jardin des Tuileries, place de la Concorde,
qui était menacé pour un travail artistique : une exposition de photos de
l’artiste palestinienne Ahlam Shibli.
Le musée avait dû fermer à la suite d’une alerte à la
bombe, qui s’ajoutait aux menaces de groupes pro-israéliens et aux
critiques du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de
France. Sur le site du Crif, on pouvait lire:« Au musée du Jeu de Paume, on fait l’Apologie des terroristes ! »
Les détracteurs de l’expo accusent le musée de promouvoir des
« assassins » en présentant ce travail sur la représentation des
« martyrs » dans la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie.
En cause, la série de photos intitulée « Death » (mort) consacrée à
la manière dont la société palestinienne sous occupation glorifie la
mémoire de ses « martyrs », morts ou prisonniers, dont les visages
s’affichent dans les rues et jusqu’à l’intérieur des maisons. Parmi eux,
des kamikaze qui ont fait exploser leur ceinture d’explosifs.
En cause, la direction du Jeu de Paume avait ajouté un « avertissement » à l’entrée de l’exposition :
« Afin d’éviter tout malentendu, le Jeu de Paume souhaite préciser que,
dans la série “Death”, l’artiste Ahlam Shibli présente un travail sur
des images qui ne constitue ni de la propagande ni une apologie du
terrorisme.
Comme l’artiste l’explique elle-même : “Je ne suis pas une militante.
Mon travail est de montrer, pas de dénoncer ni de juger.”
“Death” explore la manière dont les Palestiniens disparus – “martyrs”
selon les termes repris par Ahlam Shibli – sont représentés dans les
espaces publics et privés (affiches et graffitis dans les rues,
inscriptions sur les tombes, autels et souvenirs dans les foyers...) et
retrouvent ainsi une présence dans leur communauté. »
''Ce ne sont pas les photos de la réalité palestinienne qui rendent les
gens fous, c’est la réalité du conflit. Cacher les photos ne réglerait
ni le conflit, ni ses effets pervers sur les esprits, les censeurs de
tout poil devraient y penser avant de menacer un musée qui est à 100%
dans son rôle.''
Interview de Jacob Cohen ci-dessous en 1921