A la marge,celle qui relie les pages

lundi 25 décembre 2023

A la mémoire de Refaat Alareer,à l'estime de son peuple.


Refaat Alareer était un écrivain, poète et professeur à l'Université Islamique de Gaza,où il enseigna la littérature du monde et l'écriture créative.Il confonde l'organisation We are Not Numbers,un programme de mentorat qui met en relation des écrivains de Gaza avec des auteurs de l'étranger.
Il a été assassiné à Gaza par une frappe'' chirurgicale'' qui a visé avec précision l'étage du petit immeuble où il s'était réfugié avec sa famille.Sept autres personnes,dont quatre enfants(son fils et ses trois neveux)ont également été tués lors de ce bombardement qui fit également  trois autres blessés.

Il fut une figure intellectuelle de premier plan à Gaza Il est l'auteur d'un livre en anglais ''Gaza Unsilenced''
(Gaza sans silence)Dans ce livre de 2015 il raconte la longue attaque contre Gaza en 2014 et les voix qui se sont élevées tant à l'intérieur,qu'à l'extérieur de Gaza afin de protester vigoureusement contre la répression sanglante dans la bande de Gaza qui fit plus de 2300 morts et plus de 10600 blessés.
Ce livre porte les témoignages de palestinien de Gaza mais aussi d'autres personnages du monde entier qui font part de leurs réflexions,analyses et images pour documenter la douleur mais aussi les conséquences dévastatrices d'une guerre et la punition collective du siège continu de Gaza.Refaat Alareer porte également à la connaissance du lecteur les témoignages des survivants de cette guerre ainsi que la contribution,d'analyses de militants exeptionnels.Un livre qui a dérangé  la frange hystérique et colonisatrice de l'Etat d'Israël.Le comportement du gouvernement de l'Etat hébreu à Gaza rappelle comment les gouvernements d'extrême droite détruisent la culture,les marqueurs de l'identité de l'autre,spolient leur terre et tentent d'effacer toutes traces de leur existence.
Cette destruction de Gaza rappelle la destruction des statues des Bouddhas afghans de Bamyan en 2001 par les talibans au pouvoir en Afghanistan et celle des mausolées musulman à Tombouctou au Mali par des djihadistes malien.Comment le concevoir autrement quand  depuis plus de 8 semaines l'armée israélienne a détruit plus d’une centaine de sites et de monuments de première importance, dont la Grande Mosquée, l’une des plus anciennes de Palestine, l’église grecque orthodoxe de Saint-Porphyre, considérée comme la troisième plus ancienne au monde au fonctionnement interrompu, un cimetière d’époque romaine et le musée de Rafah, qui abritait une part essentielle du patrimoine culturel gazaoui, avec des collections qui allaient de l’Antiquité à l’art contemporain.
C'est 360 km2 de terre palestinienne que l'on brûle et avec elle son histoire,son identité,sa culture,son avenir.
Gaza:C'est aussi, depuis la révolte de 1936-1939 contre le colonisateur britannique et le sionisme, le creuset du mouvement national palestinien, le lieu de naissance de plusieurs cadres fondateurs du Fatah et de l’OLP, un terrain d’opération de la résistance armée depuis les années 1950 mais aussi le lieu où débuta l’Intifada de 1987 et d’où partirent les pacifiques Marches du retour de 2018, noyées dans le sang par l’armée israélienne.


C’est en ayant tout cela en tête qu’on peut saisir le poids des mots, extraits d’un article du Monde, d’un réfugié de 83 ans qui a réussi à atteindre la France, après la destruction totale de la tour Andalus, l’un des bâtiments modernes les plus connus de la ville de Gaza, où il habitait : « Cette terre a accueilli toutes les civilisations possibles depuis trois mille ans, et tout le monde la veut. La promesse de cette terre est celle de l’humanité ».

Sources:
contretemps.eu,orientxxi.info,bbc.com,ouest-france.com







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