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jeudi 10 août 2023

Thomas Sankara:L' espérance assassinée (A suivre)


 Thomas Sankara 

Né le 21 décembre 1949 à Yako en haute volta et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso.Il fut chef d'Etat de la République de Haute Volta qu'il rebaptisa Burkina Faso .

"Notre révolution n’aura de valeur que si, en regardant derrière nous, en regardant à nos côtés et en regardant devant nous, nous pouvons dire que les Burkinabés sont, grâce à elle, un peu plus heureux. Parce qu’ils ont de l’eau saine à boire, parce qu’ils ont une alimentation abondante, suffisante, parce qu’ils ont une santé resplendissante, parce qu’ils ont l’éducation, parce qu’ils ont des logements décents, parce qu’ils sont mieux vêtus, parce qu’ils ont droit aux loisirs ; parce qu’ils ont l’occasion de jouir de plus de liberté, de plus de démocratie, de plus de dignité. (…) La révolution, c’est le bonheur. Sans le bonheur, nous ne pouvons pas parler de succès." C’est ainsi que Thomas Sankara, président du Burkina Faso, définissait le sens de son action, treize jours avant le coup d’Etat du 15 octobre 1987 au cours duquel il devait être assassiné.
La France et bon nombre de français semblent étonnés du sentiment anti français qui règne aujourd'hui en Afrique de l'Ouest.Il est vrai que les chroniqueurs et'' les spécialistes de l'information'' n'ont pas appris à trainer dans les arrières cours de la France Afrique où les coups tordus depuis l'indépendance sont organisés de façon à continuer de piller le continent et d'asservir les peuples de celui-ci en les transformant en nouveaux esclaves.
Apres son départ de l'Elysée Jacques Chirac donna une interview à la presse et reconnut que les ressources de l'Afrique furent pilliées même par son pays.'"On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement. Mais beaucoup vient de l’exploitation de l'Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir."
En 2007 déjà au cours du sommet franco-Africain à Cannes l’ancien président de la commission de l'Union africaine, le Malien Alpha Oumar Konaré, avait donné le ton. Il avait souhaité que "les 53 pays africains ne se retrouvent plus autour du président français". Un tel schéma, disait-il, ne devrait plus se reproduire qu’au niveau de l’Europe.
Jacques Chirac avait compris que les partenariats privilégiés entre la France et l'Afrique étaient désomais terminés.
2007-1987 il s'était écoulé 20 ans depuis l'assassinat de Thomas Sankara.
Il faut se rappeler qu'en 1987 lors l'assassinat de Thomas Sankara la France vivait une cohabitation avec Miterrand président de la République et Jacques Chirac comme premier ministre suite aux élections législatives du 16 Mars 1986 remportée par le RPR et l'UDF.Immédiatement les réseaux du Mr Afrique Jacques Foccard sont remis en selle.Un jour de février 1964, juste après que les troupes françaises eurent réinstallé Léon M’Ba à la tête du Gabon, Foccart confia à Alain Peyrefitte, le porte-parole du gouvernement : « Il ne faut jamais que le Général soit en première ligne pour ce genre de coups durs. Il faut les régler sans lui en parler. On parle en son nom. On le met au courant quand c’est fini. Il peut toujours nous désavouer si ça rate. »(Jeune Afrique 15 septembre 2017).

A suivre
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