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samedi 29 mars 2025

Valls et Retailleau au grand gala des génocidaires:ELNET ou le lobbying pour un massacre

 Ce mercredi 26 mars, le lobby ELNET France, porte voix européen de la propagande du gouvernement d’extrême droite israélien, organisait un meeting à Paris. Grand-messe de l’islamophobie et de l’apologie de crimes contre l’humanité, émaillé par d’innombrables déclarations négationnistes de l’Histoire et de l’horreur en cours à Gaza, financé par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Edouard Stérin, ce meeting comptait parmi les plus zélés soutiens de Benjamin Nethayahu et de son génocide.


À leurs côté, deux ministres de la République, Manuel Valls et Bruno Retailleau, invités d’honneur du rassemblement, y ont pris la parole avec et devant ceux pour qui “il manquait [aux Palestiniens] un génocide”, pour qui “tous les humanitaires, tous les fonctionnaires des organisations internationales qui vivent à Gaza sont des agents du Hamas”.

Alors que les révélations de la presse montrent combien le lobby ELNET pèse de tout son poids sur des centaines de parlementaires, ministres et anciens ministres français, alors que depuis le 18 mars les massacres reprennent à Gaza et que Netanyahu attaque aujourd’hui le Liban, la France insoumise appelle à la création d’une commission d’enquête sur les ingérences politiques de cette organisation.

Il leur manquait quelque chose pour être à égalité avec les Juifs, il leur manquait un génocide” : Valls et Retailleau prennent la parole aux côtés des pires génocidaires 

Créée en 2010, la branche française d’ELNET – qui dispose également d’antennes en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Italie – est installée rue Saint-Dominique, à proximité immédiate de l’Assemblée nationale. ELNET – pour “The European Leadership Network” – se définit comme une organisation non-gouvernementale “pour le renforcement des relations Europe-Israël”. Il s’agit en fait d’un organe de propagande et de lobbying de l’extrême droite israélienne, de Benjamin Netanyahu et de son génocide.

C’est donc en cette qualité que ce 26 mars à Paris, ELNET, par le biais de son satellite “Agir Ensemble”, a organisé un meeting intitulé “Pour la République, la France contre l’islamisme”. Notamment financé par des structures gravitant dans la sphère du milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin, l’événement a rassemblé parmi le pire des islamophobes et négationnistes soutiens de Benjamin Netanyahu. 

Ainsi par exemple de Fadila Maaroufi, pestiférée des médias belges, qui déclarait lors d’un colloque organisé par ELNET France l’année dernière que “la seule chose que les musulmans regrettent, c’est qu’Hitler n’ait pas terminé ce qu’il a commencé” et qui est associée de l’homme d’affaires Laurent Minguet qui pense “le QI des Noirs […] inférieur au QI des Blancs”. Ainsi également de Florence Bergeaud-Blackler, proche d’Éric Zemmour, complotiste notoire et relai en France des thèses de Robert Spencer, inspirateur du terroriste néonazi Anders Breivik, qui massacra 77 personnes en Norvège en 2011.

Par ailleurs, le directeur exécutif d’ELNET France, évidemment présent ce 26 mars, déclarait le 7 décembre 2023 au micro de la radio communautaire Radio J que “tous les journalistes, tous les humanitaires, tous les fonctionnaires des organisations internationales qui vivent à Gaza sont des agents du Hamas, tous !”. Il évoquait aussi, en complète violation du droit international, la “responsabilité collective” du peuple palestinien à Gaza, et s’évertue à contester les chiffres de l’UNICEF sur le nombre d’enfants tués à Gaza.

Mais soudain, alors que se succèdent les insultes contre les musulmans et la France insoumise, voilà que les applaudissements résonnent pour deux invités d’honneur du rassemblement : les ministres Bruno Retailleau et Manuel Valls. 

Aux côtés de Jean-Michel Blanquer, Christian Estrosi, François-Xavier Bellamy et autres éditorialistes ultra-réactionnaires du Figaro, ils seront donc là pour croiser, et peut-être même pour applaudir Éric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël lorsque ce dernier déclare : “il n’y a pas de génocide mais il y a une nécessité absolue, pour les islamistes et les pro-Palestiniens, de dire qu’il y a génocide parce qu’ils en ont besoin pour parachever une identité palestinienne mimétique de celle des Juifs. L’identité palestinienne jusqu’à la création d’Israël, c’est une adversité à ceux qui arrivent. […] Mais il leur manquait quelque chose pour être à égalité avec les Juifs, il leur manquait un génocide.”

Applaudit, Bruno Retailleau l’a en tout cas été à l’issue d’une intervention où, déclarant voulant mettre “à bas le voile”, il a poussé encore davantage la revendication de son islamophobie. Mais quoi d’étonnant à cette ovation lorsque l’on sait que le ministre de l’intérieur apparaissait tout sourire en 2022 aux côtés de représentants d’ELNET, et lorsque l’on sait que plusieurs dizaines de parlementaires de son camp ont participé à des voyages en Israël tous frais payés par l’organisation, divers cadeaux et privilèges inclus ?

Entre 2017 et 2024, au moins 91 séjours tous frais payés pour des parlementaires français : de l’influence d’ELNET sur le parlement et le gouvernement

En décembre 2024, Mediapart révélait que près d’une centaine de parlementaires français, en majorité issus des bancs de la Macronie et des Républicains et pour certains anciens ou futurs ministres, ont été envoyés en Israël pour des séjours entièrement financés par ELNET, pour un coût de 4 000 euros par participant. En tout, ces initiatives ont représenté 101 des 666 déplacements déclarés par les parlementaires français sur la période, soit plus de 15 % d’entre eux.

Ces déplacements visant à influencer les prises de positions des élus en faveur du gouvernement d’extrême droite israélien ont impliqué diverses rencontres avec des officiers de l’armée israélienne, des visites de la Knesset (le Parlement israélien) ou de bases militaires israéliennes.

Manuel Valls actuel ministre des outre-mers, Annie Genevard actuelle ministre de l’Agriculture, Yaël Braun-Pivet présidente de l’Assemblée nationale, Françoise Gatel actuelle ministre chargée de la Ruralité, Benjamin Haddad actuel ministre chargé de l’Europe, Aurore Bergé, Caroline Yadan et des dizaines d’autres députés macronistes ou des Républicains : toutes et tous ont participé à ces voyages, parfois à plusieurs reprises, parfois même pour se prendre en photo aux côtés de Benjamin Netanyahu.

ELNET a aussi conduit un lobbying intense auprès de la présidente de l’Assemblée nationale en lui demandant de sanctionner le député apparenté à la France insoumise Aymeric Caron en raison de son engagement pour dénoncer le génocide en cour à Gaza.

Pour lutter contre son ingérence, la France insoumise a déposé une proposition de résolution pour une commission d’enquête sur le lobby ELNET

Fort de tout ce travail d’influence, c’est donc tout logiquement que le directeur d’ELNET France a récemment déclaré : “je reste relativement optimiste sur la capacité de changer les paramètres du discours diplomatique. (…) Je rappelle que l’immense majorité du parlement [français] soutient Israël. (…) et c’est le résultat de décennies de travail.” 

L’influence croissante exercée par ELNET au sein du Parlement français reflète une montée en puissance des pratiques de lobbying en faveur de l’extrême droite israélienne dans les sphères politiques nationales. Cette situation soulève des interrogations majeures quant à l’indépendance de certains parlementaires français et appelle à une évaluation approfondie.

En ce sens et alors qu’il aura fallu 8 ans à ELNET France pour se conformer à l’exigence de son inscription au répertoire des représentants d’intérêts de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, la présidente du groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale Mathilde Panot, le député LFI Thomas Portes et le député Aymeric Caron ont déposé le mois dernier une proposition de résolution demandant une commission d’enquête sur le lobby ELNET. 

Face à ces dérives inquiétantes et à l’impact manifeste des pratiques de lobbying, il devient impératif d’identifier précisément les mécanismes d’ingérence exercés par ELNET et, le cas échéant, de les limiter” notent les trois député·es.

Alors que le gouvernement d”extrême droite israélien bombarde aujourd’hui le Liban, alors que la journée la plus meurtrière du génocide à Gaza à eu lieu la semaine dernière en dépit du cessez-le-feu et que les Gazaouis sont sans aide humanitaire depuis 3 semaines, le criminel de guerre Netanyahu doit être arrêté et sa folie meurtrière avec lui.

En France pourtant, voilà des mois que les soutiens inconditionnels à Israël redoublent d’effort pour nier les massacres. Voilà des mois qu’au gouvernement comme au parlement, on se rend complice des pires atrocités. Pour comprendre cette situation, nul doute qu’une attention particulière doit être accordée au lobbying d’ELNET France sur des responsables politiques français, à la présence de ministres de la République au grand gala des génocidaires, et en définitive, au sacrifice de dizaines de milliers de vies palestiniennes pour des voyages all inclusive à Tel-Aviv.

Sources:linsoumission.fr.   (.Par Eliot Martello Hillmeyer)

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vendredi 28 mars 2025

Crise des urgences : la casse structurelle du système hospitalier français en cause.

 

Urgences. La Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (Dress) du Ministère de la santé s’alarme d’un temps moyen aux urgences passant de 2 heures 15 d’attente en 2013 à 3 heures en 2023. Une situation aggravée par la casse structurelle du système de santé français.

Aux urgences, un constat alarmant

Lors d’un entretien à la matinale de RTL (RTL, 20/03/2025), Pierre Schwob, infirmier aux urgences à Clichy, fait état d’un « système de santé à la dérive ». Selon lui, le nombre de patients a été doublé par deux en l’espace de douze ans, et le nombre de lits n’a pas cessé de baisser. Le taux d’occupation aux urgences est passé de « 80 % à plus de 200 % ». La crise des urgences est symptomatique de la défaillance du système. Près d’un quart des patients mentionnent en effet un problème pour obtenir un rendez-vous médical par ailleurs, et vont ainsi aux urgences selon la Dress.

Les urgences sont vite débordées en raison du manque chronique de personnels dans les services. Une situation particulièrement importante en Seine-Saint-Denis, premier désert médical de France où 92,8 % du département est considéré désert médical avancé par l’Agence régionale de santé (ARS) (Les Échos, 22/07/2022). Une autre enquête de la Dress datant de juillet 2024 faisait état de 8 % des services d’urgences ayant dû fermer complètement dans les trois mois précédant l’enquête, 23 % ayant dû réguler leur accès, 19 % déclaraient alors un manque de médecins. Enfin, entre 2013 et 2023, l’affluence dans les services a augmenté de 13 % (Le Monde, 12/07/2024). 

Le travail des médecins urgentistes est ainsi de plus en plus difficile, voire impossible et la désorganisation des services les pousse progressivement à démissionner, aggravant encore le problème. En effet, selon une mission Flash commandée par le Ministère de la Santé, « La pénibilité de la permanence des soins entraînerait près de trois quarts des médecins à considérer l’hypothèse d’un départ de l’hôpital public dans les 5 ans » (Mission Flash, juin 2022). Ainsi un homme de 80 ans est décédé après 10 heures d’attente sur un brancard aux urgences du CHU de Nantes (L’Insoumission, 24/01/2025). Plus de 150 personnes ont été tuées à l’hôpital en un mois faute de moyens (L’Insoumission, 21/03/2024).

Pour aller plus loin : Macron et l’hôpital en 10 chiffres : pourquoi plus de 150 personnes ont été tuées en un mois faute de moyens ?

La politique macroniste au cœur des raisons de la crise

Ainsi, les urgences sont le réceptacle de tous les maux touchant au système de santé. Lors d’une allocution, Emmanuel Macron s’engageait devant les Français d’un désengorgement des services d’urgence d’ici à la fin de l’année 2024. Il promettait également des « solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne » des 10 millions de Français vivant dans les quartiers défavorisés, les zones rurales, les territoires d’outre-mer.

Deux ans plus tard, il n’en est rien. Les morts par inaction politique et par désengagement progressif en termes matériels et financiers dans l’hôpital public ne cessent d’augmenter chaque année. À la fin de l’année 2024, les urgentistes constataient la suppression de plus de 10 000 lits lors des deux années précédentes (Franceinfo, 31/12/2024).

À cela s’ajoutent des politiques structurelles aggravant la crise des hôpitaux publics. La réforme des retraites d’abord. En effet, en passant l’âge de départ légal de 62 à 64 ans, les travailleurs et travailleuses devront recourir davantage aux soins et pourraient participer à l’engorgement des systèmes de santé. Le projet de loi de finance de la Sécurité sociale passé en février 2025 devrait également coûter plus d’1 milliards d’euros aux hôpitaux publics, le Gouvernement leur ayant demandé de cotiser davantage à la caisse de retraite des agents hospitaliers et territoriaux (CNRACL).

L’exécutif avait par ailleurs prévu de soustraire 700 millions d’euros de dépense via des « optimisations d’achat à l’hôpital ». Un travail administratif d’analyse de la performance lourd pour les hôpitaux et une recherche de la performance au service non pas de la santé des patients, mais des économies supposées seulement. Certains arrêts de travail ont également vu leur couverture limitée par le PLFSS (Les Échos, 10/10/2024), l’exécutif espérant faire quelque 600 millions d’euros d’économie sur la santé des travailleurs et travailleuses.

En tout, ce sont près de 4 milliards d’économies annoncées par le Gouvernement. Une politique destructrice des services de santé français qui tue en conscience, et en silence.

Face à l’inaction, des solutions politiques nombreuses

Face à la crise, la France Insoumise propose de reconstruire durablement le service public hospitalier, de réouvrir des services d’urgences, d’engager un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social, de revaloriser les métiers et les revenus ou encore d’augmenter les capacités d’accueil des établissements de santé publics.

Une lutte efficace contre les déserts médicaux permettra de désengorger progressivement les urgences des hôpitaux publics via le recrutement de médecins publics, l’augmentation des moyens des facultés de médecine, la mobilisation de la médecine libérale et hospitalière. Ces mesures doivent passer par une revalorisation des métiers et des revenus des systèmes de santé.

Alors qu’aucune leçon n’a été prise depuis la crise de la Covid-19 par le Gouvernement macroniste et que des milliers de lits sont supprimés chaque année dans les hôpitaux publics, que rien n’est fait pour lutter efficacement contre les déserts médicaux en zones rurales ou dans les quartiers défavorisés, sans parler de la situation alarmante dans les territoires d’Outre-mer, l’alternative au système libéral est nécessaire à la survie des systèmes de soin français, et ainsi de leurs patients. 

Sources:linsoumission.fr



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jeudi 27 mars 2025

Pour une 6ᵉ République et la convocation d’une Assemblée constituante : signez la pétition de la France insoumise !

 VIème République. La présidente du groupe parlementaire insoumis, Mathilde Panot, et le député LFI Pierre-Yves Cadalen ont lancé une pétition pour la convocation d’une Assemblée constituante que vous pouvez signer ici. Le non-respect des résultats des élections législatives de juillet 2024 par Emmanuel Macron plonge la France dans une crise politique majeure. Elle est l’un des effets directs du monarchisme présidentiel issu de la Constitution de la Vᵉ République et de la concentration colossale de pouvoirs dans les seules mains du chef de l’État, concentration sans commune mesure avec le reste des grandes démocraties mondiales.

Pour y faire face, la France insoumise appelle depuis des années à la convocation d’une Assemblée constituante en vue du passage à une VIᵉ République. C’est dans cette ambition que s’inscrit cette pétition. À partir de 100 000 signatures, elle sera examinée en commission de l’Assemblée nationale. À partir de 500 000, elle pourrait l’être en hémicycle. Notre brève.

Pour signer la pétition : Pour la 6e République – Pour la convocation d’une Assemblée Constituante 

La Vᵉ République : une constitution de crise et son monarque président

La Vᵉ République et sa Constitution naissent en 1958. L’objectif est alors clair : mettre fin à l’instabilité de la IVᵉ République pour reprendre le contrôle sur la guerre d’Algérie en concentrant les pouvoirs dans les mains du général de Gaulle et du coup d’État institutionnel de son retour au pouvoir. La Vᵉ République est donc une République née de, et pour la crise. 

Elle confère ce faisant à son Président des pouvoirs exorbitants allant jusqu’à la possibilité de les concentrer tous (article 16). Renforcée par la pratique, cette hyper-présidentialisation du régime s’accompagne de l’irresponsabilité politique du président de la République devant le Parlement, une situation aberrante du point de vue démocratique et au regard de toutes les grandes démocraties mondiales où le principal tenant du pouvoir exécutif doit rendre des comptes à la représentation nationale. 

En France, le Président concentre beaucoup trop de pouvoirs, mais aucune responsabilité, et cela, Emmanuel Macron l’a bien compris.

L’usage répété du 49.3, le passage en force de la réforme des retraites, la répression des Gilets Jaunes, des mouvements écologistes, des mobilisations sociales, féministes, antiracistes et opposées aux violences policières, sont autant d’exemples de la concentration abusive du pouvoir dans les mains du gouvernement et du président de la République. Bâillonnés près de 30 fois par le 49.3 depuis 2022, les députés deviennent davantage des témoins que des acteurs de la décision politique. Emmanuel Macron décide seul des engagements internationaux de la France, et l’on ne compte plus les secteurs de la société qu’il a brutalisés, au gré d’au moins 24 lois liberticides entre 2017 et 2024.

Paroxysme de ce monarchisme présidentiel, Emmanuel Macron s’est même arrogé le droit de ne pas respecter le résultat des élections législatives de 2024, tant sur le fond en refusant d’appeler le Nouveau Front Populaire arrivé en tête à gouverner, que sur la forme en surmobilisant les thèmes et les termes de l’extrême droite.

Plus du tout adaptée aux défis actuels, la Vᵉ République aura 67 ans cette année. Elle est plus que jamais l’outil institutionnel d’une caste prête à tout pour défendre ses intérêts aux dépens d’une démocratie bâillonnée et d’un peuple martyrisé. Pour sortir de la crise, la convocation d’une Assemblée constituante en vue d’une VIᵉ République est impérative.

Pour une VIᵉ République et la convocation d’une Assemblée constituante : signez la pétition portée par la France insoumise !

La convocation d’une Assemblée constituante pour une VIᵉ République est une revendication portée par la France insoumise depuis de nombreuses années. Son ambition est celle d’une Constitution qui reconnaitra des droits communs au premier rang desquels celui d’avoir toujours des moyens d’intervenir dans les institutions : référendum d’initiative citoyenne et référendum révocatoire. La nouvelle Constitution sera l’occasion de graver dans le marbre la liberté de chacun pour choisir entièrement sa vie : droit à l’avortement, liberté de genre et droit à mourir dans la dignité. 

Tel que proposé dans le programme actualisé de la France insoumise, “L’Avenir en Commun”, elle abolira les procédures de “votes forcés” comme l’article 49.3 de la Constitution de la Vᵉ République et obligera le gouvernement à rendre réellement des comptes devant le Parlement. Elle sera le produit de la convocation d’une Assemblée constituante qui s’imposera comme un processus démocratique inclusif où la participation citoyenne prendra toute sa part. 

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C’est dans cette perspective que la France insoumise, par l’intermédiaire de la présidente de son groupe à l’Assemblée nationale Mathilde Panot et de son député Pierre-Yves Cadalen, a lancé une pétition pour que l’Assemblée nationale se positionne en faveur de la convocation d’une Assemblée constituante pour rédiger la Constitution de la VIᵉ République.
Alors que la France insoumise présentera en début de semaine prochaine sa campagne pour une VIᵉ République, cette pétition sera discutée en commission de l’Assemblée nationale à partir de 1000 000 signatures, et pourra l’être en hémicycle à partir de 500 000. Signez ici la pétition et partagez-la au maximum !
Sources:linsoumission.fr(  Eliot Martello-Hillmeyer)
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mardi 25 mars 2025

Napoléon,Darmanin et la grammaire antisémite.


Aujourd'hui ministre de la justice Gérald Darmanin a rédigé un livre paru le 3/02/2021dont le titre est le suivant:
''Le séparatisme islamiste''.
Dès sa parution des journalistes ont fait remarquer que ce Mr
utilisait une grammaire antisémite.
Ceux-ci feuilletant la parution du livre de Darmanin paru quelques semaines avant '''la loi séparatisme''dirigée contre les musulmans notaient que Darmanin déclarait s'inspirer de la politique napoléonienne pour fonder son projet de loi.

Dès le premier chapitre de son livre, le ministre de l’Intérieur revient donc sur les motivations de l’Empereur lorsqu’il prépare la réforme d’État de l’organisation du culte des Juifs.

Tropes antisémites : l’usure, le trouble et la division

Après avoir fait un point sur le régime concordataire normalisant « les rapports avec les catholiques », le ministre de l’Intérieur évoque les « difficultés touchant à la présence de milliers de Juifs en France ». Pour l’auteur, elles sont dues au fait que « certains d’entre [les Juifs] pratiquaient l’usure et faisaient naitre troubles et réclamations ».


 (Gérald Darmanin,le séparatisme islamiste Manifeste pour la laïcité,page 27)

Scientifiquement fausse, comme l’a rappelé l’historien Pierre Birnbaum dans une interview le 25 mars 2021, cette assertion repose sur un argument antisémite majeur puisant dans la – déjà longue – tradition européenne qui considère les Juifs, entre autres, comme des « animaux calculants », avides d’argent . Cela n’empêche pas l’auteur d’expliquer que les « troubles » qui préoccupaient Napoléon étaient le résultat de « la place des Juifs au sein de la communauté nationale ».

Le ministre cite ensuite une lettre de l’Empereur envoyée à son ministre de l’Intérieur quelques mois plus tôt, le 22 juillet 1806. Dans celle-ci, l’empereur y annonce vouloir « concilier croyances des Juifs avec les devoirs des Français » et « les rendre citoyens utiles ». Cet adjectif est important car, effectivement, les Juifs sont déjà citoyens (depuis 1791) : pour l’Empereur, l’enjeu est, donc, non de les faire citoyens mais bien de transformer les conditions de leur citoyenneté dans le but de mettre fin à ce qu’il considère être une inutilité sociale et « porter remède au mal auquel beaucoup d’entre eux se livrent au détriment de [ses] sujets ».

Mobilisant à nouveau la figure du Juif usurier fauteur de trouble et profiteur, notre ministre de l’Intérieur se fait, encore une fois, le relai d’un fantasme antisémite. Mais en l’étoffant : au peuple avide d’argent se combine l’idée qu’il s’organiserait spécifiquement, et distinctement des autres citoyens, dans l’objectif de déstabiliser les pouvoirs et les peuples. Exclus de la communauté nationale par le distinguo entre « les Juifs » et « les Français » [5], les Juifs deviennent ainsi un véritable ennemi intérieur, menaçant et organisé, une sorte d’« État dans l’État » : une « nation particulière dans la Nation ». Nous sommes ici en présence d’un second trope antisémite récurrent, ancien et redoutable : les Juifs sont assimilés à une puissance occulte, organisant le complot en vue de la déstabilisation de l’ordre social et politique en place.

Dans son texte, enfin, Darmanin – comme Napoléon avant lui – use d’un ressort classique des discours empreints de racisme : faire porter aux victimes la responsabilité des violences qu’elles subissent. Ainsi, si « la place des Juifs au sein de la communauté nationale » était cause de « troubles », c’est, selon le ministre, parce qu’ils pratiquaient l’usure et non parce que l’antisémitisme les désignaient comme coupables.

La suite de cet article dans le lienci-dessous.
On peut également se référer au Monde Diplomatique de Février-Mars dont le thème est celui de l'antisémitisme et ses instrumentalisations

Sources: Napoléon Darmanin et la grammaire antisémite
















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dimanche 23 mars 2025

Les tropes à la une des médias,une manipulation d'affiche et une accusation d'antisémitisme imbécile.

''Ce visuel s'inscrit-il dans une campagne visant les juifs?

Non.Rien dans le contexte d'énonciation ne permet de soutenir la thèse d'une prise de position antisémite de la FI.C'est ici que se révèle la vacuité qui consiste à dénoncer des tropes,ou représentations antisémites, dans l'absolu,et l'absurdité qu'il y a à dresser un parallèle entre une affiche appelant à manifester contre l'extrême droite et un film de propagande nazi.
Les productions antisémites des années 1930 et 1940 soutenaient en effet des politiques de persécution des juifs(ves),désigné(es) comme corps étranger à la race blanche et ennemi de l'intérieur.
S'il s'agit de lutter réellement contre l'antisémitisme,celles et ceux qui mènent ces campagnes font résolument partie du problème.Faire des juifs(ves) une ligne de démarcation sociale et politique,comme si nous n'avions aucune autre attache sociale que notre judéité,nourrit un fantasme essantialiste qui alimente la représentation antisémite des juifs(ves) comme corps social étranger.La répétition de ces campagnes entretient le brouillage des repères e tla confusion ambiante en même temps qu'elle attise une forme d edésintérêt,voir de rejet de la lutte contre l'antisémitisme elle même''.
Sources: Tsedek













TROPE:Figure de réthorique par laquelle un mot ou une expression sont détournés de leur sens propre
 

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vendredi 21 mars 2025

Rupture du jeûne lors du match Angers – Monaco : quand l’extrême droite s’attaque à la liberté de culte


Samedi, en fin d’après midi se tenait la rencontre du championnat de France de football entre Angers et Monaco. Même si les Monégasques se sont imposés sur la pelouse des Angevins 2-0, ce n’est visiblement pas ce qui a fait le plus parler. Lors de la rencontre, l’arbitre, monsieur Dejalod aurait interrompu le match pour laisser les joueurs de confession musulmane rompre leur jeûne du fait du ramadan. L’extrême droite a monté une polémique de toutes pièces pour instrumentaliser la laïcité et cible les citoyens de confession musulmanes. Ce samedi 22 mars, plus de 500 organisations, dont LFI appellent à manifester partout en France contre le racisme et le fascisme. 

La droite et l’extrême droite en première ligne

C’est tout naturellement que la droite et l’extrême droite se sont indignés et ont crié à l’atteinte à la laïcité par le biais de Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes et actuel candidat à la présidence du parti Les Républicains. Sur Twitter, il a déclaré : « Match interrompu à cause du Ramadan : « inacceptable. Plutôt que de soutenir le port du voile dans le sport, la ministre des Sports doit faire respecter la laïcité. ». Il est suivi de près par François-Xavier Bellamy, actuel euro-député et tête de liste des Républicains lors des dernières élections européennes qui l’a affirmé : « C’est un vrai grand moment de rupture avec le projet français »

Matthias Renault, député RN de la 3ᵉ circonscription de la Somme, a adressé une lettre au président de la FFF (Fédération Française de Football) : « Un terrain de football, un stade, un gymnase, ne sont pas des lieux d’expression politique ou religieuse », mettant volontairement ou involontairement à part les joueurs rentrant sur la pelouse en faisant un signe de croix chrétien…

Pour aller plus loin : Scandale : quand Carole Delga fait du Bardella sur Kylian Mbappé

Qu’en dit la fédération française de football ?

Après avoir été interpellée de toutes parts, selon l’Agence France Presse, la Fédération Française de Football a réagi en démentant que le match Angers – Monaco avait été interrompu dans le but de permettre à des joueurs de confession musulmane de rompre le jeûne du ramadan. Elle indique aussi que dans un but de « respect de la laïcité » elle avait interdit dans toutes les rencontres l’interruption de cette dernière dans le but de rompre le jeûne. Elle indique enfin que si le match a été interrompu, c’était parce qu’il y avait eu un joueur de blessé. La confusion est née du fait que les joueurs ont profité de cette interruption pour rompre leur jeûne.

Quand bien même, pourquoi cette polémique ?

L’extrême droite a vu le poisson mordre à l’hameçon, une raison de plus pour s’attaquer aux musulmans en instrumentalisant le principe de la laïcité comme il est défini dans la loi de 1905 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Elle met fin au Concordat instauré en 1802 qui régissait les relations entre l’État et les cultes.

Le respect de la laïcité, ce n’est pas interdire la rupture du jeûne des joueurs de confession musulmane qui font le ramadan, mais plutôt l’arrêt des subventions de l’État alloué aux écoles privées qui sont à 97 % catholiques. 8 milliards de subventions publiques leur sont accordées chaque année. La droite et l’extrême droite, dans leur instrumentalisation de la lutte pour la laïcité, se morfondent dans la haine de l’autre, surtout la haine des musulmans, systématiquement visés lorsque ceux-ci parlent de laïcité. Au bord de l’abîme, ils ne disent qu’une seule phrase : faisons un grand pas.

Sources:linsoumission (Lubin Caulier)

Crédits photo : « Football Match – Night Time », Pexels, CC0 1.0, pas de modifications apportées.










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jeudi 20 mars 2025

Nathalie Saint-Cricq nommée directrice de la rédaction nationale de France Télévisions : la soumission du service public au pouvoir continue

 Benjamin Duhamel doit être fier de sa maman. Ce mercredi 18 mars, Nathalie Saint-Cricq a été nommée, au moins temporairement, directrice de la rédaction nationale de France Télévisions. Jusque-là coordinatrice en charge des évolutions éditoriales de l’information du groupe, Nathalie Saint-Cricq est l’archétype du chien de garde zélé.

Défenseuse acharnée du pouvoir en place, porte-étendard de sa caste, acharnée obsessionnelle contre la Gauche de rupture et la France insoumise en particulier, Nathalie Saint-Cricq est de ce journalisme prêt à tout pour défendre le système néolibéral capitaliste dont il est la deuxième peau, voguant au gré de ses tendances réactionnaires pour conserver une place au chaud. La nomination de Nathalie Saint-Cricq à la tête de la rédaction de France Télévisions est une nouvelle étape dans l’inféodation du service public au pouvoir. Notre article.

Dans la famille Duhamel-Saint Cricq, on demande la mère

Nathalie Saint-Cricq est une figure bien connue du paysage audiovisuel français. Errant dans les couloirs du service public depuis les années 90, elle est d’abord une héritière. Nathalie Saint-Cricq est en effet la fille de Jacques Saint-Cricq, ancien président du conseil de surveillance du journal La Nouvelle République, poste aujourd’hui occupé par Olivier Saint-Cricq, frère de Nathalie. Elle est par ailleurs la petite-fille de Jean Meunier, plusieurs fois ministres sous la IVᵉ République.

Mais l’ancienne directrice du service politique de France 2 fait partie aussi d’une famille élargie, la plus célèbre famille de l’éditocratie à la française : les Duhamel/Saint-Cricq. Nathalie Saint-Cricq est ainsi l’épouse de Patrick Duhamel (ancien directeur général de France Télévisions), lui-même frère de l’inénarrable Alain Duhamel (que l’on vous présente ici). Nathalie Saint-Criq est donc aussi la belle-sœur de Dominique Duhamel-Castéra, mère de l’ancienne ministre macroniste Amélie Oudéa-Castéra. 

Elle est la mère de Benjamin Duhamel, jeune visage des vieux chiens de gardes que l’on vous présente ici.






Haute dignitaire du journalisme de cour à la française, la nomination de Nathalie Saint-Cricq à la direction de la rédaction de France Télévisions révolte les journalistes

Dans la foulée de l’annonce de la nomination de Nathalie Saint-Cricq, le journal l’Humanité a relayé les inquiétudes de journalistes de France Télévisions. « On est révolté de cette décision, d’autant que nous n’avons pas été prévenus. Cela intervient à un moment très tourmenté pour France Télévisions et pour l’information. Ce n’est pas un bon signe pour franceinfo ni pour la rédaction nationale. » témoigne un délégué syndical du Syndicat National des Journalistes-CGT de France Télévisions.

Sous couvert d’anonymat, un autre journaliste de France Télévision témoigne : « Que dire, si ce n’est que cette nomination est celle d’un clan qui se serre les coudes et qui se répartit les postes en circuit fermé ! Difficile d’y voir un renouveau, un élan… Nathalie Saint-Cricq représente l’ostracisation, le contraire du pluralisme, et le management toxique très présent dans ces nominations à la rédaction nationale comme à franceinfo ! ».

On ne présente en effet plus l’admiration de Nathalie Saint-Cricq pour le pouvoir en place et le président de la République en particulier. En 2023 par exemple, la voilà qui déclarait tout en sobriété à propos d’Emmanuel Macron : « Le style Macron : Il réussit, il est jeune, il est diplômé, il est riche, donc ça c’est naturellement quelque chose qui peut énerver les gens. Il faut considérer que c’est irrationnel, mais ça existe. ». Elle était aussi une des 10 éditorialistes reçus en secret par Emmanuel Macron à l’Élysée au moment de la mobilisation contre la retraite à 64 ans pour leur donner les bons éléments de langage.

Pour aller plus loin : Retraites : 10 éditorialistes reçus en secret par Macron à l’Élysée

En miroir de cette admiration, c’est logiquement sa haine de la France insoumise que Nathalie Saint-Cricq vomit à longueur de plateau, enchaînant les approximations, les sous-entendus diffamatoires et les mensonges. En juin 2024 par exemple, une séquence ridicule, mais révélatrice la montrait en train d’essayer de souffler discrètement une question à un de ses collègues en lui montrant un papier sur lequel était écrit « JLM 1 PB » (sic), soit « Jean-Luc Mélenchon, un problème ? », une séquence qui lui avait notamment valu le recadrage en direct de Mathilde Panot, présidente du groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale.

Contre le copinage et la cooptation : les propositions de la France insoumise pour renforcer et démocratiser l’audiovisuel public

Le copinage, la cooptation et la solidarité de caste sont aujourd’hui les principes directeurs de décision et de nomination au sein du service public audiovisuel français et de ses sphères de direction. En 2022 par exemple, la députée macroniste Aurore Bergé, aujourd’hui au gouvernement, avait été nommée au conseil d’administration de France Télévisions, suscitant la colère des syndicats. Fin 2024, la députée macroniste Prisca Thévenot, elle aussi ancienne ministre, est entrée au conseil d’administration de Radio France.

Après son élection en 2017, Emmanuel Macron avait déjà fait désigner à la tête de Radio France une ancienne camarade de promo à l’ENA. La même année, il avait nommé à la tête de La Chaîne Parlementaire – Assemblée nationale un réalisateur de documentaire l’ayant suivi pendant la campagne présidentielle de 2017. La directrice actuelle de Radio France, Sybile Veil, était aussi camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA. 

En bref, lorsqu’il ne s’agit pas de propulser à la tête de la rédaction de France Télévisions l’une des éditorialistes les plus avides de défendre le pouvoir, c’est tout simplement les copains qui sont nommés aux postes de direction.

Pour aller plus loin : Pour une révolution citoyenne dans les médias – Les propositions de LFI et de son programme actualisé pour une information libre et indépendante

Pour renverser cette situation, pour renforcer et démocratiser un service public audiovisuel qui n’est souvent plus de service que celui du pouvoir, la France insoumise et son programme actualisé « L’Avenir en Commun » font de multiples propositions. Ainsi, par exemple, les présidents de France Télévisions et de Radio France doivent être élus par le Parlement et le financement de l’audiovisuel public doit être garanti par l’instauration d’une contribution audiovisuelle dédiée, universelle et progressive. Un véritable organisme citoyen chargé de contrôler la déontologie des médias doit être créé.

Concentration des médias dans les mains d’une poignée de milliardaire, sous-financement et ingérence politique dans l’audiovisuel public, nombreux sont les obstacles à une information libre et pluraliste telle que nécessaire pour que vive une démocratie. Pour y faire face, la France insoumise propose par son programme une révolution citoyenne dans les médias, un projet dont nous présentions certaines des mesures phares ici.

Sources:linsoumission (Par Eliot Martello-Hillmeyer) 




















 
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mardi 18 mars 2025

Les médias et l'hystérie du mensonge et de la manipulation en coordination avec l'extrême droite.


La manipulation de l'extrême droite  relayée par les médias quand au visuel d'une affiche de LFI sur Hanouna interroge sur la crédibilité de ce'' beau monde médiatique '',où l'entre-soi est une constante, la paresse et l'ignorance le moteur de ces souffleurs de micro et de leurs plumoteux aigris.

On est en droit de se demander si il n'y a pas un antisémitisme de complaisance face à ces caricatures de Charlie-Hebdo et celle ci-dessous de Franc-Tireur l'hebdomadaire de Caroline Fourest et de Raphaël Enthoven financé par le milliardaire Daniel Křetínský.C'est un journal d' approximations,d'insinuations, de demi-vérités,et de mensonges.



On se demande pourquoi ce dessin de Hanouna paru dans Franc-Tireur n'a pas fait la une de l'actualité.Il est vrai que Christophe Barbier en a assuré la direction journalistes critiqués par le film documentaire français sorti en janvier 2012, Les Nouveaux Chiens de garde, lui-même tiré de l'essai éponyme de Serge Halimi paru en 1997, qui explore les collusions entre les médias français et le pouvoir politique et économique français.En réalité il faut diaboliser LFI et Mélenchon les désignés comme anti sémite ça évite de parler du programme de LFI.Il est surprenant de voir que l'antisémitisme étant un délit personne ne mets LFI et Mélenchon au tribunal afin d'être condamné.




Une vidéo qui montre comment l'extrême droite relayée par les médias de l'oligarchie essaient de décrédibiliser Mélenchon et LFI en les accusants d'antisémitisme.

La vidéo ICI

















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lundi 17 mars 2025

Extrême droite : quand cinq skinheads lynchent une personne handicapée à Montmorency

 Extrême droite. Le 26 février dernier, un individu en situation de handicap a été lynché par des skinheads à Montmorency dans le Val-d’Oise. L’homme handicapé, devant se déplacer avec une canne, a été agressé par 5 hommes clairement identifiés comme étant d’extrême-droite. Suite à ce lynchage, l’homme de 39 ans en ressort avec de multiples blessures graves, autant physiques que psychologiques. Les insoumis du département appellent à manifester partout en France contre le racisme et l’extrême droite le 22 mars, à l’appel de LFI et de près de 500 organisations.

Un passage à tabac par des nervis d’extrême droite

Cet homme a témoigné de l’enfer qu’il a vécu auprès du média indépendant Blast. Il raconte sa soirée banale du mercredi soir, lors de laquelle il se rendait à la gare du Nord afin de prendre son train pour rendre visite à son ami en banlieue parisienne. Dès son entrée dans la gare, il remarque la présence de cinq hommes le dévisageant avec insistance, crânes rasés et vêtus de noir. Ce jour-là, l’homme portait un sweat à capuche avec l’inscription « Antifa ».

La gare étant bondée, en pleine heure de pointe, il n’a pas porté davantage attention à cela et est rentré dans son train. Durant son voyage, il oublie assez rapidement cet instant, son attention étant plus portée sur la musique qu’il avait dans son casque. Damien sort comme habituellement à la gare d’Enghien. Dès lors, quelques rues plus loin, les cinq mêmes hommes, selon Damien, surgissent et le rouent de coups. Ils le frappent violemment avec sa propre canne, qu’ils voleront en s’enfuyant. Damien est gravement blessé, son visage est tuméfié. Il parvient miraculeusement à rejoindre le domicile de son ami. C’est ce dernier qui préviendra les secours.

Pour aller plus loin : « Le 22, nous serons là ! » – Après le succès du 8 mars, la riposte contre l’extrême droite s’organise

Le bilan est lourd pour Damien : quatre jours d’hospitalisation, visage défiguré, blessures graves et hémorragie cérébrale. Il considère avoir été victime d’une « tentative de meurtre » et a prévu d’aller porter plainte rapidement, afin de mettre fin à l’impunité de ses agresseurs. La députée LFI Gabrielle Cathala a interpellé sur le réseau X, le Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à propos de cette agression fasciste. Le Ministre restera sans réponse, sûrement trop occupé à cibler l’eurodéputée Rima Hassan, victime d’une vague d’harcèlement raciste et sexiste de la part des soutiens du génocide à Gaza.

Cet évènement s’inscrit dans un contexte plus large où l’extrême-droite prend de plus en plus ses aises. C’est dans ce cadre que l’on assiste à la multiplication des saluts nazis dans de nombreuses universités. Dès lors, il est nécessaire qu’il y ait une riposte populaire massive le 22 mars, partout en France. Retrouvez les manifestations contre le racisme et l’extrême-droite les plus proches de chez vous.

Retailleau le Ministre de l'intérieur n'a rien à dire?

Sources:linsoumission (Virginio Cestaro)







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samedi 15 mars 2025

Marine Le Pen, son « clan des versaillais » et la grande bourgeoisie qui lui ouvre ses portes

 

Le Pen. Dans les années 1930, la grande bourgeoisie préférait Hitler au Nouveau Front Populaire. En 2025, les élites économiques et politique sont de plus en plus enclines à se tourner vers le Rassemblement national pour maintenir leurs profits, fermant les yeux ou s’accordant sur le racisme et les violences du Rassemblement National. Cette grande bourgeoisie a dû voir d’un très bon œil les multiples renoncements du RN, à mesure qu’il se rapprochait du pouvoir lors des élections législatives de 2024 : retraite jusqu’à 66 ans, abandon de la réduction de la TVA sur les produits de nécessité.

Au Cercle de l’Union interalliée, grand club parisien très select’, le vice-président du RN Sébastien Chenu se porte bien, bavardant avec l’ancien président du Medef, Pierre Gattaz ou saluant l’ex-ministre de Macron, Muriel Pénicaud, rapportent certains médias. Le lien avec l’évolution de l’entourage de Marine Le Pen, s’accompagnant de l’adoption d’une ligne économique macroniste, devient évident.

Dans une longue enquête, un média détaille l’influence, dans l’ombre du « clan des Versaillais », entourant « la patronne ». Leur objectif : faire en sorte que les leurs, la bourgeoisie, vote pour Marine Le Pen en 2027. Ils sont trois. Renaud Labaye, un catholique traditionaliste opposé au mariage pour tous, François Durvye, proche de l’énarque et partisan de la ré-émigration Jean-Yves Le Gallou ainsi que du milliardaire Pierre-Édouard Stérin et Ambroise de Rancourt, un aristocrate pianiste, techno-libéral. Tous sont des racistes de la première heure. Plongée dans la galaxie lepéniste et autour des nouvelles planètes qui la rejoignent. Notre article.

Pour les élites économiques et politiques, le RN n’est plus un paria mais un allié

Les temps ont changé. Pour les élites économiques et politiques, le parti fondé par Jean-Marie Le Pen n’est plus un paria. Face à un macronisme décrépi et face au reste de la droite incarné par les Républicains, elles se tournent vers un parti puissant dans le pays, annoncé vainqueur lors des dernières élections législatives par 27 sondages sur 27. Entre un RN macronisé, aux idées néolibérales et une gauche radicale, ces élites ont fait leur choix. « Dans les cercles de l’élite parisienne comme chez les notables locaux, on ouvre de nouveaux accès au parti d’extrême droite, jusqu’alors cantonné à la marginalité », peut ainsi écrire L’Express.

En novembre 2025, Sébastien Chenu prend ses aises au Cercle de l’Union Interalliée. Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité de premier plan du RN est invitée. Marine Le Pen avait été invitée en janvier 2022. Sophie de Menthon, membre de club parisien et présidente de l’organisation patronale Ethic a diffusé les invitations et joue de tout son réseau. Le RN aurait fait « des efforts, beaucoup d’efforts sur les sujets économiques », assure-t-elle au plus grand nombre. « Elle fait partie de ces membres du « milieu » qui servent d’entremetteurs aux lepénistes. Leur ouvrent des accès, leur facilitent des rencontres », écrit L’Express.

Les membres du RN sont formels : même au Siècle, sûrement le club parisien le plus connus où se retrouvent patrons, personnalités politiques, médiatiques, figures du monde de la culture, certains assument leur vote pour l’extrême droite. La grande bourgeoisie voit d’un bon oeil ce parti pouvant tout à fait servir ses intérêts de classe. Hors de Paris, les notables de certaines circonscriptions font les yeux doux au parti de Marine Le Pen. Dans le sud de la France, « les barrières ont sauté depuis longtemps ».

Pour aller plus loin : David Rachline, maire de Fréjus et vice-président du RN, soupçonné de corruption et de favoritisme : la mairie perquisitionnée

Dans l’ombre de Marine Le Pen, l’influence du « clan des Versaillais »

Durant l’élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen est humiliée durant le débat d’entre-deux-tours face à Emmanuel Macron. La candidate du Front National confond Alstom et SFR, s’emmêle dans ses fiches et propose de rétablir l’écu. Sa sortie « ils sont là, dans les campagnes, dans les villes, sur les réseaux sociaux » est largement tournée en dérision par les internautes. « Marine Le Pen pensé à jeter l’éponge », écrit Libération. Par opportunisme ou par conviction profondes, retrouvant les idées néolibérales de son père, Marine Le Pen se sépare du partisan du Frexit, Florian Philippot. C’est pendant cette « traversée du désert », post-présidentielle de 2017, que la rencontre entre elle et ces « Versaillais » se fait.

Leur objectif : faire en sorte que les leurs, la bourgeoisie donc, vote pour Marine Le Pen en 2027. Ainsi commence leur long travail d’influence autour de Marine Le Pen. En grande partie sous leur impulsion, le programme économique du RN devient profondément libéral. « Je n’ai pas changé, simplement les milieux économiques me connaissent mal », déclare Marine Le Pen. À la rigueur, on souffle du nez.

Et pourtant : refus du rétablissement de l’ISF, refus de la hausse du SMIC, du blocage des prix des biens de première nécessité, discours pro-business. Croyant toucher du doigt le pouvoir au moment des élections législatives de 2024, le RN montre son vrai visage. Des dispositifs de justice fiscale ? Renvoyés à un « deuxième temps ». La réduction de la TVA sur les produits de nécessité ? Abandonnée. Sur les retraites, le Jordan Bardella confirme vouloir que les Français travaillent jusqu’à… 66 ans. Il est loin, le soi-disant parti anti-système.

Portrait de trois serviteurs de Marine Le Pen qui s’en remettent « au ciel » en attendant le verdict du procès de Marine Le Pen

Qui sont ces « Versaillais » ? Ils sont trois. Renaud Labaye, d’abord. Un catholique traditionaliste opposé au mariage pour tous. Fils d’un médecin militaire et d’une mère foyer, il est diplômé de Saint-Cyr, mais rate l’ENA. « Je décide de m’engager pour défendre la nation, les valeurs qui font la France », déclare-t-il en référence à son combat aux côtés de la Manif pour tous. Il est proche de David Rachline, maire de Fréjus, actuellement soupçonné de corruption et de favoritisme.

Aujourd’hui, il est à l’influent poste de secrétaire général du groupe RN à l’Assemblée nationale. Craint par les députés et les collaborateurs parlementaires, il se présente comme le « gardien de la ligne », en lien constant avec « Marine ». Aux obsèques de Jean-Marie Le Pen, Labaye et les autres « encensent désormais la mémoire du diable de la République ». Labaye est chargé en personne de l’organisation de la messe à l’Église Notre-Dame du Val de Grâce et de tenir la frange infréquentable des adorateurs de Jean-Marie Le Pen.

François Durvye est Polytechnicien. Dans les années 2000, il milite avec Philippe de Villiers, soutien de Zemmour lors de l’élection présidentielle de 2022. En 2007, il soutient la candidate Maud de Villèle à Versailles, femme d’Henry de Lesquen. Ce dernier a fondé le « Club de l’Horloge ». Partisan de la re-émigration et de la suppression du Code du Travail, entre autres, ce dernier tentera de participer à l’élection présidentielle de 2017. François Durvye fréquente Pierre-Édouard Stérin, ce milliardaire dont le projet est de porter l’extrême droite au pouvoir grâce à la modique somme de 150 millions d’euros. Avec le même Stérin, Durvye mettra 2,5 millions d’euros sur la table pour acquérir la maison de la famille Le Pen à Rueil-Malmaison.

Enfin, pour compléter la bande versaillaise, l’aristocrate techno-libéral Ambroise de Rancourt. Son objectif : « sauver une France en déliquescence, minée par le communautarisme ». Comme les autres, il point le soi-disant « risque civilisationnel » auquel est confronté le pays. En 2018, au plus fort de la mobilisation des Gilets Jaunes, il peste contre la macronie, parle de la « honteuse suppression » de l’ISF, de la flat tax comme de « neuf milliards d’euros rendus aux plus aisés ». Pour finalement rester dans un parti qui a voté contre le rétablissement de l’ISF. Original.

Entre lui et Marine Le Pen, puis avec les deux autres Versaillais, des coups de foudre intellectuels et entre lesquels règne aujourd’hui, une confiance inébranlable. La possible condamnation de Marine Le Pen pour inéligibilité le 31 mars 2025 ? « Eux s’en remettent au ciel », conclut Libération, les citant : « c’est l’avantage d’être des cathos providentialistes ».

Sources:linsoumission.fr











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mardi 11 mars 2025

« Besoin de monde pour demain matin, 5h. Je ne peux pas refuser » : la grande précarité des travailleurs intérimaires

 

La précarité des travailleurs intérimaires est une réalité. Emplois à courte durée, faibles stabilité et visibilité, stigmatisation dans les entreprises… Elle est l’un des symptômes du capitalisme dans lequel la productivité est un enjeu majeur pour assurer la compétitivité et la croissance des entreprises au profit du capital et non des travailleurs. De plus en plus utilisé, le recours aux services des travailleurs temporaires dans les grandes sociétés, notamment dans le secteur industriel, ne fait que participer à l’accroissement des dividendes plutôt qu’à la pérennisation des effectifs salariaux.

Quelques chiffres : 40 % des travailleurs temporaires gagnent moins de 1063 euros par mois contre 11 % des CDI (INSEE). En 2024 (source DARES), 715 500 personnes étaient en contrat intérimaire en France, soit 2.5 % des travailleurs contre 569 314 en 2004 et 520 024 en 2014.

La réalité de la précarité

40 % des travailleurs temporaires gagnent moins de 1063 euros par mois contre 11 % des CDI (INSEE) ¼ des salariés en contrat court n’a plus d’emploi dans les trois mois. Précarité, de quoi parle-t-on ? D’emplois de courte durée, d’un manque de stabilité et de visibilité, des périodes sans emploi plus récurrents (5 mois/an sans emploi en moyenne), d’une stigmatisation dans les entreprises, moins d’accès à la formation, manque de missions, moins d’accès aux droits sociaux, car peu syndiqués de la part la précarité de leur statut…

En 1992, le Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire est mis en place. Cette association à but non lucratif se consacre à l’amélioration des conditions de vie des salariés intérimaires (logement, santé, prévention, mobilité, budget, famille, social), afin de pallier différents freins de retour à l’emploi des travailleurs temporaires en cas de difficultés soudaines.

Dans la pratique, il est assez difficile de mobiliser les aides surtout dans les territoires ruraux : « nous avons effectué une demande de mise à disposition d’un véhicule pour un de nos intérimaires qui était en panne, mais l’agence de location partenaire était à 70km du lieu de résidence, la personne ne pouvait pas se déplacer », souligne Ophélie, chargée de recrutement dans la Somme, « pour une demande d’aide pour un logement, il faut un nombre d’heures minimum qui est souvent difficile de cumuler pour une majorité des personnes chez nous ».

En 2024, le FASTT a mobilisé 38.1 millions d’euros d’aides financées par les accords de branches avec les agences de travail temporaire (gérées par les différents partenaires sociaux). Le problème de difficultés liées à la précarité est bien réel. Néanmoins, il devrait relever d’une solution étatique et non associative.

LFI se pose en défenseurs des personnes précaires. Favoriser l’embauche en CDI classique et empêcher les employeurs d’utiliser le CDII comme un moyen de précariser encore plus les travailleurs, voilà l’un des objectifs des insoumis concernant l’emploi. Cela passerait notamment pour le renforcement des droits des intérimaires, l’imposition d’un vrai salaire minimum garanti entre les missions, la limitation de l’usage des contrats précaires et l’encadrement strictement la sous-traitance.

Concernant l’entreprise ?

« Un de nos clients, une grande enseigne de logistique, compte environ 120 intérimaires pour un effectif total de 150 salariés, les intérimaires sont en poste pour de la longue durée si tout se passe bien, nous ne comprenons pas l’intérêt de ne pas embaucher » explique Ophélie.

Tout d’abord, l’entreprise n’a pas à supporter les coûts liés à l’embauche d’un CDI et peut parfois bénéficier, en plus, d’avantages fiscaux. Elle peut, sous certaines conditions, bénéficier de certains allègements des charges sociales de façon à diminuer le coût de la main d’œuvre. Cependant, le coût d’un travailleur intérimaire pour une entreprise est plus élevé qu’un salarié en CDI. En effet, plusieurs éléments de facturation sont à prendre en compte : le salaire brut de l’intérimaire, les charges sociales, les différentes indemnités (précarité, congés payés) et aussi le taux de facturation appliqué par l’agence d’intérim. Alors comment expliquer ce choix ?

D’abord, la gestion du recrutement : dans le cadre de l’utilisation de contrats intérimaires, l’entreprise utilisatrice n’a pas à gérer le volet recrutement (sourcing, entretiens…) mais aussi les formalités administratives (contrat de travail, accueil sécurité, mutuelle…) supportées par l’agence d’intérim. C’est un gain de temps essentiel pour l’entreprise, donc un gain d’argent.

Ensuite, la flexibilité : En effet, faire appel à des travailleurs intérimaires permet aux entreprises de réagir rapidement en cas de fluctuation d’activités (surcroit de commandes, absences…). À la fois pour pallier un besoin, mais aussi pour diminuer l’effectif total de la société en cas de baisse d’activité de façon très rapide : « ce client ne fait que des contrats à la semaine, ce qui est déjà bien, d’autres font des contrats à la journée…».

Alors que 6,1 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté, les plus grosses entreprises françaises ont distribué un montant jamais vu de dividendes estimés à 98.2 milliards d’euros en 2024. Le secteur industriel représente 39 % de l’emploi en intérim, suivi par la construction et le transport/logistique. Ces 3 secteurs représentent approximativement 80 % du marché de l’intérim. D’après l’INSEE, l’intérim génère un chiffre d’affaires d’environ 29 milliards d’euros en 2020, soit 10 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des services aux entreprises.

Pour aller plus loin : Des patrons du CAC 40 gagnent 1 453 fois plus que leurs salariés, Macron complice

Il semble évident que le recours à ces salariés précaires est essentiellement exercé par les grandes entreprises et non par les TPM/PME. Compte tenu des records indécents des dividendes versés, pourquoi faudrait encore maintenir nombre de travailleurs dans la précarité pour gaver des actionnaires ?

« Réveil à 3h30, heureusement j’habite à proximité. Le plus dur ce matin, c’est l’heure de lever mes filles à 4h15 » – La précarité au jour le jour, la veille pour le lendemain (témoignage)

« Il est 17h45, mon agence me contacte, besoin de monde pour demain matin 5h pour du conditionnement. Je ne peux pas vraiment refuser, mais j’espère que ce sera pour au moins quelques jours…. Bon, 17h45, je peux peut-être encore contacter le périscolaire pour la cantine de ma plus grande et je vais voir la nounou pour la deuxième (elle n’a que 18 mois, ce n’est pas évident). Je prépare tout ce petit monde à mon absence de demain…

Réveil à 3h30, heureusement, j’habite à proximité. Le plus dur ce matin, c’est l’heure de lever mes filles à 4h15 pour les déposer chez nounou…

4h40 : J’arrive le cœur lourd et la gorge serrée sur ce parking. Je ne suis jamais venue ici, mais les mamans de l’école connaissent bien, je pense que tout le monde y est passé comme on dit. Pas très bonne réputation, mais je verrais bien.

4h 50 : Je suis la foule, et rentre. Une « marraine » nous prend en charge. Elle nous emmène dans les vestiaires où les casiers ne sont pas suffisamment nombreux. Ils sont donc réservés pour les embauchés. Je croise les doigts pour retrouver mon portable, mon sac, mes affaires une fois mon poste terminé. Elle nous montre l’endroit pour badger, mais s’interrompt : un composant est manquant dans les livraisons de ce matin. Elle attend les directives. Nous, on ne dit trop rien. On est une vingtaine à attendre.

5h30 : le verdict tombe : l’entreprise n’a pas le nécessaire pour nous mettre en poste, nous devons repartir. « Non non ne badgez pas, ce n’est pas nécessaire puisque vous rentrez… » Sur le coup, nous, on ne percute pas, on doit repartir rapidement, on ne peut pas stagner ici « pour des raisons de sécurité… »

5h45 : je remonte dans ma voiture et pense à mes filles… si j’avais su.

8h30 : J’appelle mon agence d’intérim. Personne n’est encore au courant. Elles auront surement un mail dans la matinée. Mais, au fait, mon déplacement est payé ? Et le temps passé là-bas ? « Non, voyons, vous n’avez même pas badgé »…

Sources:linsoumission.fr (Madeleine Rosier)








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lundi 10 mars 2025

Mensonges des médias sur la position internationale de Jean-Luc Mélenchon et de LFI

 Fake news des médias dominants sur la position   internationale de Jean-Luc Mélenchon et de LFI.

Des médias de Bolloré aux journaux de Bernard Arnault, de BFM TV aux plateaux de Martin Bouygues, chaque jour est une occasion supplémentaire pour constater la partialité des médias dominants et leur acharnement contre la France insoumise.    

Indignations sélectives, censure, criminalisation des voix de la paix, choix partiaux des invités et sujets traités, désinformation, invectives constantes envers le mouvement insoumis… Telle est la réalité du journalisme de cour et d’éditorialistes d’extrême droite prêts à tout pour imposer leur agenda idéologique et conserver une place au chaud. Notre revue de presse.   

Guerre entre la Russie et l’Ukraine : énième campagne de diffamation des médias dominants sur la position de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise

Depuis l’humiliation infligée par Donald Trump à Volodymyr Zelensky le 28 février dernier, la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon sont les cibles d’une nouvelle campagne médiatique de diffamation et de falsification.

Incapables de comprendre le monde en dehors de leur tropisme atlantiste, les médias dominants s’adonnent depuis quelques jours à l’une de leurs activités favorites : mentir sur les positions de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise en matière internationale.

Depuis le 28 février, une petite musique médiatique (re)monte : la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon seraient en accord avec les négociations entre Donald Trump et Vladimir Poutine, avec l’exclusion de l’Ukraine et de l’Union européenne de ces négociations, et seraient même, en dernière analyse, carrément trumpistes.

Ainsi par exemple d’un billet de FranceCulture posant la question de savoir si “Mélenchon est Trumpiste ?”. Ainsi également d’un édito de Patrick Cohen sur le plateau de l’émission “CàVous” mêlant fake news sur la position de Jean-Luc Mélenchon et éléments de langage du camp belliciste.

Pourtant, si FranceCulture et Patrick Cohen avaient fait leur travail, ou s’ils s’étaient départis pour un instant de leur entreprise politique de diffamation de Jean-Luc Mélenchon, ils auraient probablement pu mentionner que le soir même de la dernière rencontre entre Trump et Zelensky, le leader insoumis a clairement dénoncé l’affront du président américain.

Idem quant à la campagne de diffamation menée sur la position de la France insoumise au sujet du gel des avoirs russes en Europe. La position du mouvement insoumis a toujours été claire : oui au gel des avoirs, non à la confiscation des placements de la banque centrale russe qui serait contraire au principe de l’immunité souveraine en droit international.

Plus largement, la boussole de la France insoumise a toujours été celle du droit international et du respect des peuples. Ainsi, LFI dénonce depuis le départ l’agression inacceptable de Vladimir Poutine en Ukraine et les décisions de Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir. Comme l’a rappelé Jean-Luc Mélenchon, les objectifs diplomatiques de la France insoumise concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine sont clairs : un cessez-le-feu, un accord de paix négocié et signé avec l’Ukraine, la consultation des populations concernées par cet accord de paix, et le droit au retour des populations déplacées.

Loin des caricatures et des mensonges des médias bourgeois et de leur biais pro-américain, Jean-Luc Mélenchon a notamment rappelé les positions et le programme international de la France insoumise à la faveur d’une nouvelle conférence sur le moment politique dont la rediffusion est disponible ici sur YouTube.

Sources:linsoumission.fr(Par Eliot Martello-Hillmeyer)





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