La proposition du RN devait être « un piège » qui créerait un « embarras » aux dires de
certains commentateurs politiques et médiatiques L’élément de langage de « l’embarras pour la gauche »
a saturé toutes les salles de rédaction reprenant, comme à l’habitude,
le même réflexe de classe les ayant amené à gonfler à l’hélium le RN
lors des précédentes campagnes électorales. Alors, il y a t-il eu
embarras ? Bien au contraire. Par un travail d’archéologie préventive,
de veille sur les votes du RN, et de fouille méticuleuse sur la
proposition du RN, les députés insoumis auront réussi à faire toute la
lumière sur l’arnaque en bande organisée de Marine Le Pen et Jordan
Bardella.
Dès ce mardi 22 octobre, la veille de l’examen de leur proposition en commission des affaires sociales, les turbulences ont commencé pour les troupes de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Leurs députés ont voté en cadence contre…l’abrogation de la réforme des retraites . Première clarification. Le lendemain, jour de l’examen de leur propre texte, ces mêmes députés ont réussi à l’exploit à… votre contre la proposition d’abrogation de la réforme en commission des finances, et ce, à la même heure ! Deuxième clarification.
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L’autre preuve de taille dans l’absence d’intentionnalité d’abroger la réforme des retraites sort de la bouche même de Jordan Bardella. En juin 2024, se sentant pousser des ailes par les sondages et s’imaginant déjà franchir le seuil de Matignon, le chef du parti lepéniste a fait machine arrière toute sur un ensemble de mesures sociales destinées à convaincre des bases populaires de voter pour eux. Aux portes du pouvoir, le RN n’en a alors plus besoin et se concentre à donner des gages à ses amis détenteurs de capitaux. Ainsi, en juin 2024, interrogé par le Parisien quant à l’abrogation de la réforme des retraites, Jordan Bardella répondait un « Nous verrons ». La messe est dite. Plus flagrant encore, quelques semaines plus tôt, il n’hésitait pas à défendre la retraite à 66 ans lors d’un débat entre têtes de listes pour les élections européennes.
Le revirement de juin 2024 ne date pas d’hier. Ils sont fréquents chez les lepénistes redoublant de toujours plus de mensonges et d’hypocrisie pour parvenir à leurs fins. En 2007, Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen se prononçaient pour la retraite à 65 ans avant de passer à leur fausse proposition de retraite à 60 ans, « en entretenant, tant sur le nombre d’annuités que sur l’âge réel de départ, un flou artistique » a précisé la députée LFI Gabrielle Cathala qui intervenait ce mercredi pour répondre au RN en commission des affaires sociales. Le RN n’en est pas à sa première improvisation, finissant en catastrophe s’agissant des retraites.
Déjà, le vernis social du parti s’était craquelé lors de la dernière campagne présidentielle. Marine Le Pen avait alors abandonné sa promesse de retour à la retraite à 60 ans pour tous pour la réserver à ceux qui ont commencé à travailler tôt, entre 17 et 20 ans. Pour tous les autres, la retraite à taux plein ne serait accessible qu’entre 62 et 67 ans, au bout de 42 ou 43 annuités.
Lors des mobilisations contre la réforme des retraites à 64 ans et le vol de deux ans de vie décidé par Emmanuel Macron, là aussi, le mensonge du RN sur le volet soi-disant « social » de son programme avait volé en éclats. Alors que la plus grande mobilisation depuis mai 68 enflammait les rues de France, avec 93 % des actifs opposés à la réforme, que faisait Marine Le Pen ? Elle donnait instruction à ses troupes de tenir une ligne précise visant à fustiger les syndicats. Et bien sûr, les lepénistes se gardaient bien de descendre dans la rue.
Sources:linsoumission.fr