En 2024, ce chiffre est pourtant bien à l’ordre du jour, sous surveillance de Bruxelles et sous la bienveillance du RN ayant refusé de voter la censure du Gouvernement Barnier. En juin dernier, la Commission européenne a activé la « procédure déficit excessif », une « mise en garde » de Bruxelles que ses laquais français suivent à la lettre pour satisfaire aux règles budgétaires européennes absurdes. Un déficit provoqué par la baisse de 69,6 milliards d’euros des recettes fiscales par an, depuis 2017, par une série de cadeaux aux plus aisées.
Les 2 millions de retraités vivant sous le seuil de pauvreté ne bénéficieront pas dès janvier de l’indexation des retraites sur l’inflation. ... Les collectivités devront quant à elles subir 5 milliards d’euros de coupes budgétaires qui se répercuteront sur un détricotage des services publics locaux.
Le gouvernement assure que la hausse des recettes sera financée à hauteur de 20 milliards d’euros par les grandes entreprises et les ménages les plus fortunés. ... Si le gouvernement se réjouit des 4 milliards d’euros ainsi obtenus, c’est aux dépens des retraités, dont deux millions vivent déjà sous le seuil de pauvreté.
On parle de 5 milliards d’euros en moins pour les collectivités locales ; de plafonner les indemnités journalières ; de baisser le taux de prise en charge des consultations médicales ; de réduire de 20 milliards d’euros le budget des ministères.
Carole Palus, aide-soignante et représentante du personnel du syndicat CGT à l’hôpital de Libourne, dénonce le « sous-sous-sous-effectif » et la marchandisation de la santé qui pousse à aborder le soin « comme dans une usine de voitures ».
En janvier dernier, le personnel des urgences de Meulan-Les Mureaux a dû entamer une grève illimitée pour créer un poste d’infirmière de nuit, pourtant nécessaire au soin des patients. Même ambiance en juin, lorsque la CGT Santé Action Sociale et Sud Santé Sociaux lancent un préavis de grève contre les fermetures de lits et de services. Le secteur est en crise et redoute les politiques meurtrières de Bercy ; mais le gouvernement reste sourd à ses appels à l’aide.
Le garde des Sceaux Didier Migaud annonce mardi soir devant la commission des Lois de l’Assemblée que le budget de la justice « ne sera pas satisfaisant ».
En 2022, la France était le deuxième pays d’Europe en termes d’effectifs par professeur ; avec 18,2 enfants par classe en moyenne à l’école primaire.
Des élèves et des professeurs exposent leur situation : « Je suis une élève à Blaise Cendrars dans le 93, évidemment qu’on n’a pas de plafond dans les toilettes » ; « Je suis professeur dans le 93, évidemment que quand je suis tombée enceinte mes élèves n’ont pas eu cours pendant six mois ».
Le déficit a explosé sous Macron pour une bonne raison : ses réformes fiscales coûtent 70 milliards d’euros par an à l’État. Parmi celles-ci, on compte la suppression de l’ISF, qui coûte 3,2 milliards par an, la suppression de la taxe d’habitation, 18,5 milliards par an ; mais aussi les petits cadeaux de Macron aux entreprises, puisque la baisse du taux d’impôt sur les sociétés coûte 11,5 milliards par an.
Sources:linsoumission.fr