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mardi 26 mars 2024

Les nouveaux EPR coûteront au moins 100 milliards d’euros

 

Coût démentiel, lenteur et manque d’efficacité : Greenpeace revient sur l’histoire de la filière EPR dans un rapport publié mardi 19 mars. L’association rappelle également les mythes qui entourent les nouveaux réacteurs nucléaires.

En 2007, le directeur dʼEDF Energy, une filiale britannique d’EDF, affirmait que les Britanniques feraient cuire leur dinde de Noël grâce au « nouveau nucléaire » en 2017. Mais le béton du premier EPR d’Hinkley Point C, dans le sud-ouest de l’Angleterre, nʼa finalement été coulé qu’en décembre 2018 et la mise en service des réacteurs a été repoussée à lʼhorizon 2030. Il en va de même pour les autres chantiers, qui accumulent des retards systématiques. De quoi s’interroger sur la crédibilité des scénarios établis par le gouvernement français.

La rentabilité du projet « largement compromise »

Si personne nʼest capable de dire combien vont coûter précisément les six réacteurs EPR2 tant que le projet demeure au stade de développement, la facture va probablement dépasser 100 milliards dʼeuros, prévoit Greenpeace. Pour un coût de production de lʼélectricité compris entre 135 et 176 euros par mégawattheure (MWh), bien loin de la référence actuelle de 70 euros par MWh. « La rentabilité du projet “nouveau nucléaire” apparaît ainsi largement compromise et ses conséquences sur les contribuables ou les finances publiques s’annoncent insoutenables », alerte Greenpeace.

« Emmanuel Macron et son gouvernement sabotent la transition énergétique »

Les délais annoncés pour la construction des six réacteurs EPR2 ne sont pas plus réalistes au vu du retour dʼexpérience de la filière EPR, argue l’association : alors que la durée moyenne de construction des EPR actuellement en service dans le monde est de 13 ans, EDF prévoit des délais de 8 ans et 9 mois pour le premier réacteur EPR2 à voir le jour et de 7 ans et demi pour le dernier. Cet objectif n’est pas tenable, estime Greenpeace.

« En sʼobstinant à entretenir lʼillusion du “nouveau nucléaire”, Emmanuel Macron et son gouvernement sabotent la transition énergétique et les objectifs climatiques français et européens », écrit Greenpeace dans son communiqué. Pour l’association, il vaudrait mieux investir cette somme dans les énergies renouvelables, et dans la sobriété et l’efficacité énergétiques.

Sources:Reporterre.net

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