vendredi 31 mai 2024
Pascal Boniface répond à Nétanyahou.
jeudi 30 mai 2024
Le moment du drapeau Palestinien.
Le moment du drapeau Palestinien
C’est d’abord une image. C’est si peu de chose qu’un bout d’étoffe ! Sébastien Delogu, député insoumis de Marseille, est debout, sa grande taille déployée, il tient le drapeau palestinien. C’est un geste symbolique, bien sûr. Mais les symboles portent toujours une force singulière, englobante, surplombante. L’immense hémicycle est soudain tout entier absorbé dans ces pauvres centimètres carrés colorés. Alors le cadre explose. Le génocide hurle sa détresse. Les insoumis sont debout et crient leur soutien à la résistance. Rien ne les représente mieux à cet instant que cet homme, l’un des leurs, eux-mêmes en grand, dans ces minutes précieuses. Alma Dufour a dit les mots dans sa question au ministre, Sébastien a montré le chemin. Les vociférations haineuses éclatent sur les bancs de droite jusqu’aux confins de l’extrême droite de l’hémicycle. C’est le monde tel qu’il est, la France comme elle est, pris un instant sous la lumière crue du symbole éclairant les profondeurs de chacun.
Et puis il y a le visage convulsé de haine de la présidente de l’Assemblée. Elle explose de rage, les yeux exorbités, vociférant. Quelque chose est débondé chez elle. Bien sûr, elle est indigne de sa fonction. Aux yeux du monde, la présidente de l’Assemblée française, déjà vue en treillis militaire à Tel Aviv, se montre en pleine crise de nerfs devant le drapeau palestinien. Devant ce qu’elle ne supporte pas elle ne sait pas réagir autrement qu’à l’extrême : frapper au maximum de ses forces et de son pouvoir, sans retenue ni mesure. Elle aura sanctionné davantage de députés en trois ans que tous ses prédécesseurs depuis le début de la cinquième République. Elle ressort le fouet.
Elle invente des règles pour couvrir sa violence. Seul le drapeau français aurait sa place dans l’assemblée, dit-elle. Comme si on ne se souvenait pas du drapeau ukrainien installé dans l’hémicycle du Sénat, ni de son président, monsieur Larcher, qui s’en vantait « en signe de solidarité ». Comme si tous ces gens n’étaient pas déjà venus dans l’hémicycle avec des pins Israël. Sa réaction n’est donc pas une réaction normale, conforme au règlement. Alors est-ce juste une haine partisane, à la Meyer Habib ? Je ne crois pas. Je crois que, littéralement, elle ne veut pas voir ce drapeau. À cause de ce qu’il signifie à cet instant où il est brandi, seul et désarmé. Ce drapeau montre tant de choses invisibles sans lui. Il donne à voir les visages du génocide. Ceux que l’on a vus dans ces vidéos venues de la scène de crime. Et cette présidente redevient un être humain terrorisé par les conséquences de ses propres actes. Elle ne veut pas le voir. Sa réaction, c’est comme si elle s’était vue soudain dans un miroir, installée sur un tas de cadavres, dans la boue des camps de réfugiés.
Ce n’est pas le drapeau qu’elle voit. C’est elle-même, en complice d’un crime. Elle s’est vue dans le camp du mal absolu. Celui dont, pour les générations à venir, elle restera l’image de la complicité la plus veule. Elle est la France indigne qui regarde ailleurs quand le génocide est sous ses yeux. C’est pourquoi elle ne se contrôle plus, comme le montrent les images. Car c’est bien un génocide, dit le drapeau !
Netanyahu a bombardé soixante fois depuis que la cour de justice internationale lui a demandé d’arrêter immédiatement tout action militaire à Rafah. Il va encore bombarder. Encore et encore. Ce n’est pas un incident de guerre. C’est délibéré. Des meurtres nécessaires à ses yeux pour pouvoir se réapproprier et coloniser chaque mètre de terrain. Ni incident, ni hasard. Un génocide planifié méthodiquement. Et mené de façon à prouver que rien ni personne ne peut rien contre ses auteurs.
C’est ce qu’avait annoncé Meyer Habib, quand il répétait l’air radieux dans l’hémicycle à l’énoncé de la liste des crimes de son ami très cher Netanyahu qu’égrenait le député insoumis Léaument : « Et ce n’est pas fini ! Ce n’est pas fini ! ». La honte et le déshonneur marchent à ses côtés. Ce n’est pas fini. Netanyahu va encore tuer et tuer. Il a fait de son pays le paria des nations pour des millions d’êtres humains sans a priori. Il fait de tous ceux qui ont un pouvoir d’agir, et qui ne font rien, ses complices connus de tous. Il suffit de les nommer et de les montrer du doigt, sans en faire davantage, pour qu’on les voit comme ils sont, avec le visage de l’inhumanité au-delà de la frontière du mal.
Madame la Présidente est la complice de Netanyahu. Il aura suffi d’un drapeau brandi pour que cela se sache d’un bout à l’autre du pays et de l’Europe. Juste un bout d’étoffe tenu à bout de bras. Il se passe un génocide et elle trouve que brandir le drapeau des victimes pour le dénoncer doit être puni par la sanction la plus sévère. Elle est le mauvais côté de l’histoire.
Au fil des semaines, le Palestinien est devenu la figure de l’opprimé quel qu’il soit. Du méprisé par les puissants, de celui dont l’humanité est niée au point qu’on puisse trouver acceptable de l’éliminer. Au fil des semaines et du génocide, ce drapeau, après celui de Nelson Mandela au temps de l’apartheid, est devenu un message universel de fraternité humaine. Maintenue contre vents et marées, contre l’insulte et les brimades, contre les convocations, les gardes à vue et les interdictions.
Voici Delogu debout et sur ses épaules tous ceux qu’on ne verrait pas sans ses grands bras qui tiennent ce drapeau en hauteur au-dessus de la mêlée. Comme un oiseau sorti de cage qui vole au vent libre. Merci Sébastien.
-Jean-Luc Mélenchon-
mercredi 29 mai 2024
Quand le sage montre la lune,l'idiot regarde le doigt.
Une fois le drapeau brandi, la séance a été suspendue. Le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni. Reprise de la séance :tout l'arc républicain des macronistes au RN en passant par LR s'est levé pour voter la sanction. L’alliance de la droite et de l’extrême droite en photo de famille avec Benjamin Netanyahu en patriarche.
Une « décoration pour l’insoumis » a écrit Jean-Luc Mélenchon, évoquant la sanction sur Twitter, et une « honte pour toujours pour ceux qui l’ont votée », poursuivant : « Ne regardez pas ailleurs, le génocide est sous nos yeux ». Après le vote, Yaël Braun-Pivet exige que l’insoumis quitte l’hémicycle. Arborant un signe de paix de ses mains, il sort après avoir accompli son devoir devant l’Humanité, contre la loi du plus fort.
En 2019 le député LREM Sébastien Nadot écopait d’un simple rappel au règlement pour avoir brandi une banderole à l’Assemblée nationale.Une banderole sur laquelle on pouvait lire : «La France tue au Yémen.» L’esclandre avait vivement fait réagir le président de l’Assemblée de l’époque, Richard Ferrand.Nadot avait été sanctionné par le président de l’Assemblée, Richard Ferrand : un rappel à l’ordre et une inscription au procès-verbal. Pas d’exclusion.
Les éditocrates du PAF à l’unisson pour s’indigner de ce drapeau Palestinien brandi à l’assemblée nationale,alors qu’indifférents au massacre et au génocide à Gaza ils continuent de salir, mentir et déformer les proposes prises de position de LFI sur le conflit entre L’Etat d’Israël et la Palestine.
Ces paresseux ne sont pas intéressé par le journal Britannique ‘’Le Guardian’’ qui vient de publier des informations afférent la pression du Mossad sur la CPI,un scandale qui montre à quel point l’Etat d’Israël fait fit des lois internationales.
Les services de renseignement de l’Etat hébreu ont déployé depuis près de dix ans tout un panel d’actions clandestines visant à dissuader la Cour pénale internationale de poursuivre ses dirigeants.
Pressions, écoutes téléphoniques, intimidations et même menaces physiques : pour empêcher que ses dirigeants ne se retrouvent dans le collimateur de la Cour pénale internationale (CPI), Israël a mené ces dix dernières années une véritable guerre de l’ombre contre cette institution. C’est ce qu’a révélé une enquête du quotidien britannique The Guardian et du site d’information israélien +972, publiée mardi 28 mai, dont Le Monde a pu recouper les principaux enseignements auprès de ses propres sources.
Que vont relayer les médias français?
lundi 27 mai 2024
Lutter contre l'exil forcé-Refuser la vassilisation de l'Europe-Nouvelles frontières de l'Humanité.
- Jean Jaurès -
La construction européenne s’est faite sur une promesse de paix. Pourtant, en acceptant de se ranger derrière l’OTAN, l’Union européenne s’inscrit dans une stratégie étatsunienne d’escalade des tensions à travers le globe.
L’Europe de la défense n’a toujours aucune réalité en dépit de plus de vingt ans de bavardages officiels à son sujet. C’est un miroir aux alouettes, antidémocratique par définition, inefficace depuis toujours dans les très maigres segments qu’elle a voulu constituer.
Nous refusons tout alignement sur une autre puissance. Nous défendons un monde ordonné sur le droit international et la paix.
C’est parce que nous portons le non-alignement que nous pouvons à la fois condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie et le massacre en cours à Gaza, tous deux des violations flagrantes du droit international. Nous refusons le deux poids, deux mesures qui consiste à défendre le droit international dans un cas, et à le refuser dans un autre.
En toutes circonstances, nous exigerons la mise en œuvre immédiate des décisions de la Cour internationale de justice, l’embargo sur les livraisons d’armes et la suspension des accords de coopération avec les pays dont l’action présente un risque de génocide établi par cette Cour.
Nous défendrons la même ostracisation pour les pays qui violent la souveraineté de leurs voisins en agressant leurs populations comme par exemple le Rwanda en République démocratique du Congo ou l’Azerbaïdjan en Arménie.
La paix est notre seule boussole.
Lutter contre l'exil forcé Refuser la vassilisation de l'Europe Nouvelles frontières de l'Humanité
jeudi 23 mai 2024
Souveraineté populaire,Planification écologique,Droits et Libertés.(saison3)
18,4 milliards €
C’est la hausse des factures d’électricité depuis
l’ouverture à la concurrence du secteur.
C’est le montant des bénéfices
distribués par TotalÉnergies à ses
actionnaires en 2023. Un record !
42 millions.C’est le nombre de personnes en Europe qui ont souffert de précarité énergétique en 2022.
Soit 35 % de plus qu’en 2021 (Eurosta)
Ça veut dire quoi sortir du marché européen de l’électricité ?
Avant la mise en œuvre du marché de l’électricité, le prix était basé sur son coût
de production. L’énergie est désormais traitée comme une marchandise. Son prix
varie selon la dernière source d’énergie activée - presque toujours les centrales
à gaz, source la plus chère ! Il faut sortir du marché européen. Grâce à un pôle
public de l’énergie, nous rétablirons des tarifs réglementés qui correspondent aux coûts de
production et non à la spéculation des marchés. La sortie du marché n’empêche pas les échange avec les autres pays, ils existaient avant le marché européen
Planification écologique Souveraineté populaire Droits et Libertés
A suivre: Lutter contre un exil forcé et organiser un accueil coordoné - Refuser la vassalisasation de l'Europe - Nouvelles frontières de l'Humanité.
mercredi 22 mai 2024
Sortir de l'austérité et partager les richesses.(saison2)
Les groupes thématiques ont été consultés à l’automne 2023 sur la base de cette version à laquelle ils ont apporté leurs contributions. Une grande journée d’audition a également été organisée mi-février afin de consulter les syndicalistes, activistes, militants associatifs et intellectuels.
Un premier document présentant les engagements que nous prenons pour le prochain mandat a été présenté lors de la convention de lancement de la campagne le 16 mars 2024. Il regroupe les 15 combats que nos eurodéputés porteront au Parlement européen.
La version finale du programme complet est la synthèse de l’ensemble des contributions étudiées par l’espace « Bataille des idées et formation ».
Ce programme présenté pour 2024 a évolué depuis les dernières élections européennes en 2019, notamment sur plusieurs pans :
Se préparer face aux pandémies : la pandémie mondiale de Covid à partir de 2020 nous a frappé de plein fouet. L’impréparation a conduit à une série de mensonges du gouvernement et à une mise en danger collective. Nous proposons de nouvelles mesures afin de pouvoir vivre au temps de la pandémie permanente.
Lutter contre la pauvreté de la jeunesse : un jeune sur quatre en Europe tombe dans la pauvreté. Nous mettrons en place une garantie d’autonomie pour chaque jeune européen jusqu’à 25 ans et un pass interrail d’une durée de 6 mois.
Cessez-le-feu à Gaza et en Ukraine : les évènements récents nous font réaffirmer notre engagement pour une voix indépendante au service de la paix.
Réglementer les intelligences artificielles (IA) : elles sont le nouveau défi de notre siècle. Si la révolution numérique est une chance pour l’humanité, celle-ci ne peut se faire qu’au service du progrès humain.
Renforcer nos droits fondamentaux : les idéologies d’extrême droite et réactionnaires progressent partout en Europe, nous avons renforcé nos propositions pour protéger l’ensemble des personnes discriminées.Se préparer face aux pandémies : la pandémie mondiale de Covid à partir de 2020 nous a frappé de plein fouet. L’impréparation a conduit à une série de mensonges du gouvernement et à une mise en danger collective. Nous proposons de nouvelles mesures afin de pouvoir vivre au temps de la pandémie permanente.
A suivre: Faire la planification écologique Européenne - Faire respceter la souveraineté populaire en europe aussi - Etendre les droits et libertés face aux réactionnaires
lundi 20 mai 2024
Manon Aubry l'Union Populaire le 9 Juin: un programme.(saison1)
Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets, pas pour faire fonctionner le système des eurocrates. Ces combats prolongent ceux que nous menons en France et préparent l’après Macron.
La Commission européenne et sa présidente Ursula Von der Leyen sont coupables du soutien inconditionnel à la politique criminelle de Netanyahu contre les Palestiniens. Ils sont coupables des traités de libre-échange qui sont autant une folie climatique que sociale en instaurant une concurrence déloyale pour l’ensemble des travailleurs de l’Union européenne et pour nos agriculteurs. Ils sont coupables des politiques d’austérité qui détruisent nos services publics et notre protection sociale, et du marché de l’énergie qui fait exploser nos factures. Tout ceci avec le soutien des socialistes, des macronistes et des républicains !
Par vos votes, vous pouvez déjà dire « non » à Macron et à Le Pen. Ils sont les deux faces d’une même pièce au service d’une minorité de privilégiés. En bon petit copiste de l’Europe néolibérale, Emmanuel Macron applique les pires exigences économiques et budgétaires commandées par l’Union européenne : réforme des retraites, réforme de l’assurance chômage, mais aussi la pire cure d’austérité jamais vue en Europe avec 10 milliards de coupes budgétaires annoncées pour 2024 et 20 milliards pour 2025. Marine le Pen et le Rassemblement national ne sont qu’une arnaque sociale : ils prétendent défendre les travailleurs mais votent contre l’augmentation du SMIC, contre l’élargissement de la taxe sur les superprofits à tous les secteurs, contre l’instauration d’un impôt sur la fortune européen et d’un impôt européen sur les hauts revenus.
Nous voulons mettre un coup d’arrêt à leurs politiques destructrices ! L’urgence sociale nous oblige à construire un programme de rupture : garantir l’accès aux besoins essentiels, à un revenu digne, défendre nos droits fondamentaux contre les libéraux et l’extrême droite, rendre le pouvoir au peuple, faire payer les riches, ceux qui polluent et qui se gavent, planifier la bifurcation écologique grand défi de notre siècle. Les députés insoumis que vous enverrez au Parlement européen par vos voix auront pour premières tâches de bousculer les institutions pour ouvrir la voie, lancer l’alerte, bloquer la Commission européenne et arracher des avancées pour les peuples, pour la planète, pour la paix.
A suivre: Sortir de l'austérité et partager les richesses.
Nous allons au Parlement européen pour mener des combats concrets, pas pour faire fonctionner le système des eurocrates. Ces combats prolongent ceux que nous menons en France et préparent l’après Macron.
La Commission européenne et sa présidente Ursula Von der Leyen sont coupables du soutien inconditionnel à la politique criminelle de Netanyahu contre les Palestiniens. Ils sont coupables des traités de libre-échange qui sont autant une folie climatique que sociale en instaurant une concurrence déloyale pour l’ensemble des travailleurs de l’Union européenne et pour nos agriculteurs. Ils sont coupables des politiques d’austérité qui détruisent nos services publics et notre protection sociale, et du marché de l’énergie qui fait exploser nos factures. Tout ceci avec le soutien des socialistes, des macronistes et des républicains !
Par vos votes, vous pouvez déjà dire « non » à Macron et à Le Pen. Ils sont les deux faces d’une même pièce au service d’une minorité de privilégiés. En bon petit copiste de l’Europe néolibérale, Emmanuel Macron applique les pires exigences économiques et budgétaires commandées par l’Union européenne : réforme des retraites, réforme de l’assurance chômage, mais aussi la pire cure d’austérité jamais vue en Europe avec 10 milliards de coupes budgétaires annoncées pour 2024 et 20 milliards pour 2025. Marine le Pen et le Rassemblement national ne sont qu’une arnaque sociale : ils prétendent défendre les travailleurs mais votent contre l’augmentation du SMIC, contre l’élargissement de la taxe sur les superprofits à tous les secteurs, contre l’instauration d’un impôt sur la fortune européen et d’un impôt européen sur les hauts revenus.
Nous voulons mettre un coup d’arrêt à leurs politiques destructrices ! L’urgence sociale nous oblige à construire un programme de rupture : garantir l’accès aux besoins essentiels, à un revenu digne, défendre nos droits fondamentaux contre les libéraux et l’extrême droite, rendre le pouvoir au peuple, faire payer les riches, ceux qui polluent et qui se gavent, planifier la bifurcation écologique grand défi de notre siècle. Les députés insoumis que vous enverrez au Parlement européen par vos voix auront pour premières tâches de bousculer les institutions pour ouvrir la voie, lancer l’alerte, bloquer la Commission européenne et arracher des avancées pour les peuples, pour la planète, pour la paix.
mardi 14 mai 2024
Les socialistes et Glucksmann:Les trahisons.
Clémence Guetté, députée LFI, s’est fendue d’une lettre ouverte ce 14 mai, adressée à Olivier Faure, Premier secrétaire du PS. Lui qui était pourtant un grand défenseur de la NUPES à ses débuts, aujourd’hui la rejette et soutient un candidat ouvertement opposé à cette alliance qui a porté 151 députés à l’Assemblée nationale. Dans sa lettre, Clémence Guetté tacle Raphaël Glucksmann et demande des comptes au Premier secrétaire socialiste. « Le PS a-t-il décidé de liquider le programme partagé de la NUPES sur lequel ses députés se sont fait élire avec la France insoumise en 2022 ? », demande-t-elle expressément.
La veille, en meeting à Amiens, Manon Aubry, la tête de liste LFI aux élections du 9 juin, adressait la même pique au candidat socialiste : « Avant, le PS attendait d’être au pouvoir pour renier leur programme. Maintenant, ils le font même avant ! ». La séquence est forte en clarification. LFI s’impose comme seul mouvement défendant avec clarté la hausse des salaires et la retraite à 60 ans, contre un PS en plein retour au hollandisme, entre compromissions et trahison des classes populaires.
Tout part d’une question de Francis Letellier, intervieweur pour l’émission hebdomadaire « Dimanche en Politique » sur France 3. Rappelant la mobilisation historique des Français contre la retraite à 64 ans imposée de force par Emmanuel Macron, le journaliste interroge Raphaël Glucksmann : « êtes-vous favorable à un retour à la retraite à 60 ans ? ». Le candidat socialiste bégaye : « Après, ça, ça peut se discuter, ce n’est pas 60 ans universel… ».
Francis Letellier le relance. « Ce n’est pas 60 ans universel, ce ne sera pas 60 ans universel ». Tout est dit, sans ambiguïté. Contrairement à ce qui était inscrit dans le programme de la NUPES, signé par le PS en 2022, la tête de liste ce parti pour les élections du 9 juin renie l’une des mesures clés de ce programme. Une mesure d’ailleurs soutenue par 7 Français sur 10.
À un autre moment de l’interview, Raphaël Glucksmann affirme qu’il « ne faut pas sortir du marché européen de l’électricité », pourtant responsable de la hausse des factures d’énergie. Là encore, une position contradictoire avec le programme partagé de la NUPES qui prévoit la sortie de ce marché. Un sujet sur lequel LFI alerte depuis de nombreux mois.
Manon Aubry, tête de liste de LFI, martèle partout la position de LFI à ce sujet. Et pour cause, les insoumis ont pour avantage la clarté et la constance. Au Parlement européen, le groupe LFI mené par Manon Aubry est le seul à avoir combattu ce marché lors du dernier vote, le 11 avril, qui a acté la fin des tarifs réglementés et la généralisation de la privatisation de l’électricité.
Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes, a voté pour ce texte aux côtés de la droite macroniste et Bellamy. Raphaël Glucksmann, lui, a opté pour la politique de la chaise vide : il n’a pas daigné être présent pour ce vote crucial. Bardella a, lui aussi, fait la démonstration de son inutilité en s’abstenant.
Un combat que mène Manon Aubry notamment aux côtés de Marina Mesure, eurodéputée LFI de son groupe au Parlement européen, qui porte ce combat depuis de nombreuses années. « Les factures d’énergie ont déjà explosé de 45% en deux ans. Des familles n’arrivent plus à se chauffer, des entreprises risquent de mettre la clé sous la porte », rappelait Manon Aubry sur TF1.
Il n’en fallut pas davantage à Clémence Guetté pour publier une lettre ouverte, adressée à Olivier Faure, au sujet des prises des positions de Glucksmann. La députée LFI rappelle tout d’abord que les partis de gauche auraient « pu mener ensemble cette bataille [des européennes] et aller chercher la victoire face à l’extrême droite. Ce serait le cas aujourd’hui si vous, comme les écologistes et les communistes, aviez accepté l’idée d’une liste unie de la NUPES que nous proposions ».
Dans la suite de sa lettre, Clémence Guetté interroge le Premier secrétaire du PS sur ces deux déclarations de Raphaël Glucksmann et tente d’y voir plus clair. Le PS a-t-il décidé de liquider le programme partagé de la NUPES sur lequel ses députés se sont fait élire avec la France insoumise en 2022 ?
La députée insoumise d’enfoncer le clou : « La gauche molle », avec laquelle vous aviez juré avoir rompu en 2022, est-elle à nouveau à la tête du Parti socialiste ? ». À cette heure, toujours aucune réponse des deux personnalités socialistes. Celles-ci ne pourront pas se murer dans le silence, face à l’importance des questions posées par la députée LFI.
Sources:L'insoumission.fr
vendredi 10 mai 2024
Élections du 9 juin : Manon Aubry fait trembler ses concurrents en lançant une chasse à la corruption
Une corruption généralisée
Le Parlement européen souffre d’une maladie qui le ronge, en plus de celle du néolibéralisme qui le fonde. Cette maladie porte un nom : le lobbyisme. Bruxelles en est infestée. Pas moins de 50 000 lobbyistes sont enregistrées auprès de l’Union européenne, soit 70 par député européen. Pire, étant donné que les insoumis refusent systématiquement le moindre cadeau, le moindre voyage offert, la moindre marque de corruption, cela signifie que cette moyenne de 70 corrupteurs par députés est en réalité bien plus importante.
Parmi les corrompus désormais bien identifiés : les eurodéputés du Rassemblement National. Ces derniers ont coutume de se faire offrir des voyages de luxe : Hélène Laporte a passé 4 nuits au Radisson de Moscou en 2020, Thierry Mariani a passé 5 nuits à Damas en septembre 2019 et 4 nuits en 2021, mais aussi Kazakhstan, Ouzbékistan et Russie. Les mêmes sont éclaboussées depuis des récentes révélations de février 2024 d’un réseau de corruption russe au sein de l’extrême droite européenne. Une enquête est en cours.
Ce réseau est structuré autour du média « Voice of Europe » qui a réalisé des entretiens probablement grassement payés avec des députés et politiciens d’extrême-droite, dont trois députés élus du Rassemblement national. Les alliés allemands du RN (AfD) ont été particulièrement mis sous le feu des projecteurs avec leur deuxième candidat de liste enregistré dans sa voiture en train d’empocher 25 000 euros de la part du directeur de Voice of Europe pour le financement de sa campagne.
Les autres groupes ne sont pas en reste. Leurs conflits d’intérêts et leurs rémunérations annexes sont éloquents. La ministre macroniste Rachida Dati ? 2 millions d’euros de rémunération par Renault et Orange pendant ses mandats. L’eurodéputé Geoffrey Didier, 115 200 euros pour ses conseils à des patrons. Même topo pour les socialistes : Engin Eroglu, eurodéputé qui siège aux côtés de Raphaël Glucksmann a touché 100 700 euros par une banque allemande. Au total, seul le groupe LFI de Manon Aubry se distingue par l’absence totale de conflits d’intérêts.
Une absence de règles qui rend les lobbyistes maîtres du jeu
Le 9 décembre 2022, un scandale de corruption impliquant le Qatar et le Maroc éclaboussait le Parlement européen. Résultat d’une absence de contrôles et de règles anti-corruption. Résultat de l’affaire : la vice-présidente du Parlement européen est placé derrière les barreaux et plusieurs députés européens sont impliqués, ainsi que deux commissaires européens.
Pour aller plus loin : Scandale : des députés européens achetés par le Qatar
Le Qatar, le Maroc et la Mauritanie ont dépensé un total estimé à 4 millions d’euros. Des centaines de décisions des instances européennes ont ainsi été infectées par le venin corrupteur : une audition manipulée du ministre du Travail qatari pour dissimuler les morts sur leurs chantiers, des résolutions sur le Qatar enterrées, des visas UE-Qatar libéralisées etc… Une partie seulement émergée de l’iceberg.
Qu’a fait le Parlement suite à ce scandale massif ? Rien ou presque rien. En dépit des demandes de l’insoumise Manon Aubry, l’inaction règle la règle. Toujours aucune interdiction générale des voyages de luxe offerts par des entreprises ou des gouvernements étrangers. Aucun moyen supplémentaire pour le registre de transparence européen pour surveiller l’activité des lobbys. Pas d’interdiction des rémunérations annexes des députés.
Chasse à la corruption – Manon Aubry déploie une série de mesures
La première d’entre elles ? L’interdiction de toutes les rémunérations annexes des députés et des responsables européens susceptibles de créer des conflits d’intérêts. A qui ces élus rendent ils des comptes ? A ceux qui les paient ou qui les élisent ? C’est la question posée par Manon Aubry. L’insoumise veut aussi interdire les cadeaux et les voyages offerts par des entreprises ou des gouvernements étrangers.
mardi 7 mai 2024
Vénissieux, Grenoble, Bezons : LFI bat partout des records d’affluence
À Grenoble, le mardi 30 avril, plus de 1 000 personnes sont venues écouter Manon Aubry, tête de liste LFI, accompagnée de Mathilde Panot, Arash Saeidi et Damien Carême. La salle principale était trop petite. Il a fallu en ouvrir une seconde. Puis une troisième.
Durant ce meeting, Manon Aubry a notamment dénoncé « les accords de libre-échange, avec lesquels il faut en finir, qui détruisent tout sur leur passage : notre industrie, notre agriculture » « Je suis fière de présider, au Parlement européen, le seul groupe qui n’a jamais voté un seul accord de libre-échange. Personne ne peut en dire autant », a-t-elle souligné. « Pas plus tard que la semaine dernière, au Parlement européen, main dans la main, les socialistes, toujours eux, les libéraux et la droite, ont voté ensemble en faveur de la plus grande cure d’austérité », a-t-elle également rappelé.