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mercredi 28 juin 2023

Salaires contre dividendes.

 Salaires contre dividendes:comment les grands groupes volent le travail et détruisent la planète.


Inflation des dividendes,entre 2011 et 2021,les 100 plus grandes entreprises cotées ont versé à leurs actionnaires en moyenne 71% de ce qu'elles ont gagné chaque année.Peut-on parler de'' partage de la valeur'', ou de braquage du capital sur le travail dans la répartition de la valeur ajoutée?Il est estimé que 250 milliards d'euros sont passés des poches du travail vers celles du capital dans un silence organisé et complice.

Pendant ce temps là les salaires ne sont toujours pas indexés sur l'inflation,proposition rejetée par le gouvernement et le Rassemblement national,le capital continuant ainsi à grignoter le travail et la planète.
Cet état de fait vient d'être consigné dans un nouveau rapport choc de l'ONG Oxfam sortie le 26 Juin. 2023.
45% des dividendes et rachats d'actions versés aux actionnaires par les 100 plus grands groupes français suffiraient à financer la transition écologique.

Dans ce rapport Oxam, un chiffre est à retenir et à diffuser dans le débat public:en 2019, dans la transformation écologique. 45% des dividendes et des rachats d'actions versées aux actionnaires par les 100 plus grandes entreprises cotées en bourse auraient suffi à couvrir leurs besoins en investissements dans la transformation écologique.L'ONG souligne une''déconnection''de plus en plus vive entre dividendes et salaires depuis 2018.Entre 2020 et 2021,les paiements aux actionnaires ont bondi de 31,4 milliards d'euros soit presque autant que l'ensemble de la masse salariale des entreprises du top 100,soit 37 milliards d'euros entre 2020 et 2021.
Les responsables de la catastrophe écologique et sociale ont des adresses,des noms et des visages.Total énergie et son PDG Patrick Pouyanné arrivent en première position avec 61 milliards d'euros de dividendes.Ensuite,Sanofi et ses 53 milliards d'euros reversés aux actionnaires entre 2011 et 2021,puis Axa avec 27 milliards d'euros.La priorité absolue de ces grands groupes, d'abord gaver les actionnaires et dans certain cas avant la santé financière de l'entreprise.C'est le cas d'Engie qui en dix ans a accumulé 784 millions de pertes alors que dans le même temps,les sommes versées aux actionnaires sur la même période s'élève à 23,6 milliards d'euros.
L'ONG pointe la responsabilité du gouvernement qui''surprotège''ces multinationales en les gavant d'argent public sans exiger de contre partie.Depuis 2010,le montant moyen de ces aides atteint 8,5% de PIB par an.C'est à dire pres de 200 milliards d'euros sans exigence en termes de responsabilité sociale ou environnementale.Satisfaire toujours plus les actionnaires condamnent les grandes entreprises à ne pas pouvoir investir dans leur transformation écologique ou augmenter les salaires.L'ONG préconise ainsi d'utiliser la fiscalité comme outil de redistribution afin de réaligner la fiscalité du capital sur celle du travail et d'encadrer la part des bénéfices versés aux actionnaires en conditionnant également les aides publiques au plafonement des dividendes et aux investissements dans la transition écologique.

Sources:Oxfam.









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