A la marge,celle qui relie les pages

vendredi 23 juin 2023

Immigration et dépenses publiques.

En 2009 l’economiste Lionel Ragot(2),montra que la population immigrée a une contribution totale légèrement positive aux finances publiques.Ces résultats sont confirmés par le rapport de l’OCDE (1) sur les ‘’perspectives des migrations internationales 2021’’Dans les 25 pays de l’OCDE en moyenne au cours de la période 2006-2018,la contribution des immigrés sous la forme d’impôts et de cotisations a été supérieure aux dépenses publiques consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation.La contribution budgétaire nette totale des immigrés était continuellement faible sur la période 2006-2018,étant comprise entre -1% et +1% du PIB dans la plupart des pays.

La situation variant selon les pays en fonction de l’âge de la population immigrée:A savoir que les immigrés âgés ne contribuent pas dans la même mesure à l’économie que les immigrés d’âge actif’’.

En France la contribution budgétaire nette des personnes nées à l’étranger est de 1,02% du PIB donc légèrement excédentaire, contre une moyenne de 1,56% sur l’ensemble des pays.

Pour Jean Christophe Dumont(3),la question du coût de l’immigration’’ne devrait pas nous obséder, car quand on fait les comptes, on observe que la contribution est positive jusqu’à la prise en compte des dépenses militaires et de la dette publique’’.En effet lorsque le budget de La Défense et le remboursement de la dette publique, qui ne concernent pas que les immigrés mais toute la population, sont pris en compte la contribution devient négative pour la France(0,85%) comme pour la moyenne des 25 pays étudiés(-0,16%)

Aujourd’hui selonl’OCDE,les dépenses publiques consacrées aux immigrés sont plus faibles que pour le reste de la population dans les domaines telles que les pensions de vieillesse et de réversion,la maladie,l’invalidité,l’éducation,la santé.Elles sont à l’inverse plus fortes concernant la famille, le chômage,l’exclusion sociale et le logement.Dans l’ensemble, les personnes nées à l’étranger contribuent 11% de moins que ‘’les natifs’’ au budget de l’ETAT.C’est une participation ‘’bloquée’’ par une mauvaise intégration sur le marché du travail, avec 56% des immigrés en emploi en France.Or selon une simulation réalisée par l’OCDE,avec un taux d’emploi similaire au reste de la population, les immigrés pourraient générer 0,2% du PIB supplémentaire pour les comptes publics.Comme le rappelle Lionel Ragot’’individuellement,ils(les immigrés)sont plus au chômage, perçoivent plus d’allocations,c’est vrai.C’est le raccourci qui est souvent mis en avant pour dire qu’ils coûtent tres cher à la France.Cependant le résultat individuel est compensé par une structure d’âge, avec des immigrés qui sont souvent dans la population active et qui cotisent donc beaucoup’’(Libération 28 Octobre 2021).

Les plus jeunes et les plus âgés coûtent le plus aux finances publiques(en dépenses de santé et vieillesse).Or,les prestations familiales visent à favoriser les naissances en France,et les enfants des familles immigrées(françaises ou étrangères)sont les citoyennes et les citoyens de demain, appelés au développement économique et démographique du pays.Le coût de ces allocations devraient être reporté sur le cycle de vie des enfants, comme tout les enfants de France et non sur leurs parents.


(1) OCDE: Organisation de coopération et de développement économique.


(2) Lionel Ragot: Professeur d’économie à l’Université Paris Nanterre.


(3) Jean Christophe Dumont: économiste, titulaire d’un doctorat de l’Université Paris Dauphine et il a été chercheur associé à l’Université Laval à Québec.


A suivre: Surreprésentation & sous évaluations.



Share:

Liberté de la Presse

La video du Jour

Jdidi

Calendrier

Vivre les Cultures du Monde

Cultures du Monde Arabe

Cinéma

Transparence Internationale

NEGAWATT

Wikipedia

Résultats de recherche